Les médias internationaux relaient depuis quelques mois les anecdotes liés à la sécurité des communications aux plus hautes sphères des Etats et des grandes entreprises qui ont succombé au BlackBerry. Bon nombre de réunions sont désormais précédées de nouveaux rituels comme le retrait de la batterie de son assistant personnel ou la mise à l’écart de ces appareils. Ce n’est malheureusement rien aux côtés des possibilités de subtilisation des données échangées avec les BlackBerry. Le manque de sécurité, à ce niveau, est régulièrement jugé critique. Certains vont jusqu’à mettre en doute la stabilité politique mondiale. L’exploitation en espionnage industrielle semble plus sérieuse.

Pourtant, Research In Motion assure que la sécurité est un point majeur de développement et qu’à l’heure actuelle, le cryptage des échanges et le niveau de sûreté sont optimaux. Visiblement, le problème se situerait plutôt du côté de l’intégration des serveurs BlackBerry dans les infrastructures existantes. Ou carrément dans la faculté de RIM d’informer ses clients et le grand public sur les mesures de sécurité embarquées dans ses solutions. Il est, d’ailleurs, particulièrement complexe de trouver un cas concret de piratage concernant BlackBerry. Les cas – rares – relevés concernent des solutions concurrentes, utilisées par des célébrités, peu concernées par la sécurité des échanges de données.

Malheureusement, les médias traditionnels ont peu d’intérêt à vendre de l’information qui ne fait pas peur. Après les viols d’enfants par SMS usurpés dans La Libre, la troisième guerre mondiale à cause des BlackBerry. Et on dira que nos médias politisés n’ont aucune influence sur la société.