reding.jpg« Des frais d’itinérance plus élevés à l’étranger doivent être justifiés par des surcoûts des opérateurs. Faute de quoi, ils devront disparaître. » La Commissaire Viviane REDING avait prévenu : ses prochaines cibles seront les SMS et les tarifs Internet mobile en itinérance. Le 1er juillet est fixé comme date butoire.

A l’occasion du World Mobile Congress, Viviane REDING a exigé que des mesures soient prises avant l’été pour mettre une terme aux facturations excessives des SMS et d’Internet mobile.

L’association GSM, qui regroupe 700 membres, fulmine : « Nous continuerons de résister à une telle régulation. La compétition fonctionne pour le bénéfice des consommateurs. » Refrain déjà entendu il y a quelques mois dans la bataille qui a opposé la Commission européenne et les opérateurs sur les tarifs des communications dans l’Union.

Exemple de cette concurrence visiblement pleine et parfaite ? Tarif normal appliqué (source : sites Internet des opérateur au 12/02/08) chez BASE pour les connexions à Internet mobile en itinérance, hors promotion ou option particulière : 15,12 euros par Mb ! Chez Mobistar, 1 euro par session de maximum 1 MB. Chez Proximus, de 9,68 à 16,50 euros selon que vous serez sous abonnement ou en carte prépayée.

Que représente une telle somme ? Une photo prise avec un téléphone 3 Mpx, d’une taille de 1 Mb, envoyée vers Flickr via son téléphone depuis la France : entre 1,00 (Mobistar) et 16,50 euros (Pay & Go) !

On le voit bien : comme le roaming « voix » jusqu’en 2007, la tarification des connexions Internet et des SMS révèle parfois de curieuses et injustifiables surprises si l’on pas pris soin d’adhérer à un forfait ou un programme (payant) de réduction de coûts. La Commissaire avance des tarifs de 25 centimes à 7 euros par mégabyte selon les pays. Elle exige « une réduction des tarifs crédible et neutre vis-à-vis de la compétition ».

Viviane REDING estime qu’ « envoyer un message texte ou télécharger des données sur un mobile dans un autre pays d’Europe ne devrait pas coûter substantiellement plus cher que de le faire dans son pays. »

Pour les SMS, la Commission estime qu’il convient de « descendre au tarif pratiqué dans le pays d’origine plus un coût additionnel marginal pour couvrir les frais d’utilisation d’un autre réseau. »