Lors de la présentation de ses chiffres ce matin, Telenet a critiqué de manière musclée son concurrent Belgacom et, avant tout, l’intention de ce dernier d’acheter Scarlet. Si les autorités autorisent l’acte, Belgacom disposera de 85% des lignes d’accès à l’internet haut débit de Belgique. Une situation inédite dans les marchés industrialisés.

Pour les lignes DSL, en face de Belgacom, il restera Tele2/KPN Belgique et Mobistar en tant qu’acteurs de poids. Le premier fait face à des difficultés techniques récurrentes, le second peine à convaincre plus de 20.000 clients. Il faudra tenir également compte du câble. Mais du côté wallon, on est encore occupé à digérer l’unification des intercommunales au sein de VOO avec des réseaux qui sont parfois caduques. Le premier travail de VOO sera de moderniser ces parties de réseau vieillissant. Une tâche qui est sans commune mesure avec les activités de Belgacom qui, de son côté, dispose déjà d’un réseau de grande qualité. Au nord du pays, citons l’inévitable Telenet, très apprécié et jouissant d’une reconnaissance commerciale. A Bruxelles, Coditel retrouve des couleurs et part vers l’avant avec d’importants investissements. Mais, de toute évidence, il n’existe pas de pendant national à Belgacom.

Le monde politique, trop occupé, n’a pas tenu à réagir. Il faut peut-être comprendre que la concurrence est correctement réglée en Belgique et qu’il ne semble pas nécessaire d’intervenir.