L’analyste Rubi Consulting publiait lundi les résultats d’une enquête menée auprès de 460 utilisateurs d’iPhone aux Etats-Unis. Les témoignages recueillis confirment la tendance : le terminal d’Apple semble avoir, en partie, gagné son pari de devenir une porte d’accès populaire à l’Internet mobile.

Si le courriel reste le fonctionnalité la plus importante pour les utilisateurs d’iPhone, c’est la davantage la réception d’email que la rédaction qui est citée. 72 % des utilisateurs relèvent au-moins une fois par jour leur courrier électronique via l’appareil mobile. Quant au peu d’attrait manifesté par les sondés pour la rédaction de messages, le résultat peut s’expliquer par le manque de clavier physique de l’iPhone et la manipulation parfois poussive de son clavier virtuel, conduisant à de très nombreuses erreurs de frappe.

75 % déclarent que l’iPhone augmente leur consommation d’Internet mobile. Toutefois, 40 % se plaignent de difficultés pour consulter certains sites web. Là encore, le phénomène peut s’expliquer tant par la connectivité EDGE – lente par rapport au HSDPA (ou 3G+) – là où le Wi-Fi vient à manquer que par la taille de l’écran, pourtant nettement plus confortable que la plupart des autres téléphones du marché. Conséquence : il convient donc dès aujourd’hui de considérer pour les éditeurs la nécessité de créer des sites web optimisés pour la mobilité, ce que vient par exemple de faire le portail financier Boursorama avec talent. Enfin, il reste à déplorer que des technologies populaires sur le web comme Java et Flash ne figurent pas au rayon « persona grata » pour Apple, qui exerce un contrôle très puissant sur les technologies autorisées sur son terminal.

Un tiers des participants disposent d’un second téléphone. 28 % avouent qu’ils préfèrent leur iPhone à leur ordinateur portable lorsqu’ils sont en déplacement. Ces utilisateurs sont jeunes : 50 % ont moins de 30 ans et 15 % sont étudiants. 75 % étaient déjà clients de la marque Apple, qu’il s’agisse de la gamme iPod ou des ordinateurs.

Que vient remplacer l’iPhone ? Un smartphone à 40 % et un téléphone plus conventionnel pour 50 % des sondés. La RAZR est le téléphone le plus souvent cité dans la catégorie des terminaux « conventionnels ». Du côté des smartphones, la migration semble importante depuis le système Windows Mobile (13,9 %) et, comme on pouvait s’en douter, auprès des clients Blackberry (13,0 %). Le système Symbian se maintient (3,9 %), preuve d’une grande vivacité dans son développement et d’un esprit d’ouverture efficace auprès des développeurs et des utilisateurs. Pour rappel, la dénomination Symbian regroupe UIQ et S60. Enfin, 6,7 % sont d’anciens clients de Palm et 4,1 % des Sidekick, peu répandus en Europe.

La facture, outre l’engagement auprès de l’opérateur, est en moyenne 24 % plus élevée pour l’utilisateur final, soit un extra de 228 dollars US (un peu moins de 150 euros) par an. Une bonne opération pour les opérateurs plus globablement : 50 % des clients iPhone ont changé d’opérateur pour l’acquérir.

Question piège enfin : combien d’iPhones débloqués pour être utilisés avec un autre opérateur qu’AT&T ? 82 % de fidèles à l’opérateur pour 13 % d’intrépides et 4 % qui « ne savent pas ». Il est donc permis d’estimer qu’un iPhone sur 7 est débloqué aux Etats-Unis. Ces chiffres ne spécifient pas le nombre d’iPhones déverouillés pour permettre l’installation d’applications tierces (jailbreak).

Lien : Lire l’étude (PDF) sur rubiconsulting.com (en langue anglaise)