Les républiques bananières n’auraient pas pu faire mieux. On en rit ou on en pleure. Le conseil de la concurrence, organe du SPF Economie, réputé politisé et proche de Belgacom, vient de rendre un avis selon lequel Belgacom aurait pu profiter de sa position dominante entre 2002 et 2005. En fait, la plainte a été déposée par BASE en 2005. Une persquisition a eu lieu en janvier 2006. Puis, il aura fallu plus de deux ans pour que le conseil de la concurrence arrive à constater qu’il y a abus de position dominante. En réalité, et pour faire bref, Belgacom Mobile (Proximus) facturait ses prix de terminaison plus haut que ses tarifs pratiqués pour les clients business/corporate. Difficile, dès lors, pour la concurrence d’être compétitive.

Mais attention, ces conclusions n’induisent pas que la chambre du conseil de la concurrence puisse rendre un jugement similaire. En d’autres termes, l’affaire sera probablement classée sans suites. Sauf miracle, bien entendu.