La Ligue Professionnelle de football vient de s’illustrer en République Bananière de Belgique. Le gouvernement n’a pas le monopole des dessous de table. Qu’on se le dise. La mascarade vaut tout de même le détour. Il faut dire qu’avec un acteur tel que Belgacom, il faut s’attendre à tout.

Après une superbe séance de musculation médiatique, la Ligue Pro ouvrait le bal, au mois de mai, des candidatures aux droits télé de la Jupiler League en jurant tous les dieux qu’il lui fallait au moins 50 millions d’euros pour désigner un vainqueur. Problème, il n’y a qu’un seul candidat: Belgacom. Les autres ont été écartés de manière juridique. Il fallait un acteur national : exit BeTV. Telenet et VOO ont des procédures judiciaires contre eux, entamées par Belgacom, qui les empêchent de déposer une offre. Les chaînes privées ne sont pas intéressées.

Il aura fallu plus de cinq réunions au sein de la Ligue Pro pour constater qu’ils n’avaient pas d’autre choix que d’offrir à Belgacom les droits télévisuels pour les trois saisons couvrant 2008-2011. Au prix initialement indiqué, c’est-à-dire 44,7 millions d’euros. Les émissions en clair seront diffusées par la RTBF et la VRT.

Pour les abonnés à BelgacomTV, rien ne change. Les championnats européens se poursuivent, eux, sur BeTV.