Après le prix des appels en roaming, place au SMS. La toujours aussi vivace Commissaire européenne Viviane Reding s’en prend à présent aux mini-messages qui, envoyés depuis un autre Etat de l’Union, coûtent aujourd’hui entre 25 et 80 centimes, soit jusqu’à 80 fois leur coût de revient pour l’opérateur.

La Commission laisse aux opérateurs quelques mois d’adaptation : en juillet 2009, le prix du SMS ne devra pas dépasser 11 à 15 centimes dans l’Union. Selon Viviane Reding, les opérateurs belges sont parmi les plus onéreux en Europe. Si nombre de formules tarifaires permettent aujourd’hui d’avoir des SMS gratuits en Belgique, 11 à 15 centimes est déjà un prix élevé, facturé par les opérateurs en Belgique pour des messages nationaux.

On imagine que le prix des SMS sera soit harmonisé pour le trafic européen, soit revu à la baisse en tarif national. Un prix que certains n’hésitent pas à qualifier de très élevé vu le coût initial du message pour l’opérateur, moins de 1 centime.

Les opérateurs, réunis en association au niveau européen sous la bannière GSM Association, ont déclaré que la Commission prenait à présent des mesures « populistes ». Il faut dire que la pression n’a pour l’heure donné que des résultats mitigés. Prochaine cible de REDING, l’Internet mobile. Elle prévient : cela ne tardera pas. Il faut bien avouer que sans « populisme », les marchés oligopolistiques ont souvent tendance à rester moroses. L’exemple le plus éclatant est le prix du haut débit fixe en Belgique.