Si Nokia peut se féciliter d’avoir bien résisté à l’adversité ces derniers mois – l’équipementier publiait ce jeudi des résultats supérieurs aux attentes -, rien ne va plus pour Sony Ericsson. L’entreprise va devoir se séparer de 2000 collaborateurs sur les 12 000 actuels. Le groupe nippo-suédois fait face à de très sérieuses difficultés sur le marché. Dommage : mardi, il fêtera les 3 ans de sa gamme Walkman.

Après un profit warning annoncé d’emblée fin juin, l’entreprise a confirmé sa santé fragile lors de la publication de ses résultats trimestriels ce vendredi, faisant état d’un bénéfice net en recul de 97 % à 6 millions d’euros contre 220 l’an dernier. La perte nette opérationnelle atteint 2 millions d’euros contre un bénéfice de 315 millions au 2e trimestre 2007. « Les difficiles conditions du marché vont continuer à peser sur Sony Ericsson, au moins jusqu’à la fin de l’année 2008, en particulier au troisième trimestre », indique le groupe dans un communiqué.

2000 emplois sont menacés directement. Gageons qu’ils ne toucheront pas la petite et dynamique équipe de Sony Ericsson Benelux à Bruxelles. La plan de rigueur est en marche et semble inéluctable : pour le Président du groupe, Hideki Komiyama, il faudra réduire les dépenses de 300 millions d’euros par an. Les premiers effets devraient se faire sentir d’ici un an sur les résultats du groupe.

Outre le ralentissement des ventes en Europe de l’Ouest ces derniers mois, Sony Ericsson souffre d’un recul de la demande en modèles haut de gamme. Sony Ericsson doit aussi faire face à un épineux problème, celui du système d’exploitation qui équipe ses modèles haut de gamme. UIQ semble désormais accuser un sérieux retard sur ses concurrents et un seul terminal Windows Mobile, XPeria, sera commercialisé cette année, autant dire qu’il est interdit de mal négocier le virage.

Mardi, pour fêter le 3e anniversaire de la commercialisation de ses téléphones Walkman, Sony Ericsson dévoilera de nouveaux terminaux et tentera de faire oublier au marché ce vendredi sombre.

On attend dans les jours à venir la publication des résultats de Samsung et LG, lesquels devraient s’avérer plus fllatteurs que ceux d’un autre groupe en proie à la morosité, Motorola.