Concurrence accrue, pression des organes de régulation : voilà comment Mobistar explique ce jeudi des résultats en baisse, mais “meilleurs que prévu”. La base de clients progresse de 14,8 % par rapport à juin 2007. Le chiffre d’affaires consolidé s’élève lui à 745,5 millions d’euros fin juin 2008 contre 747,2 millions d’euros un an auparavant, soit une diminution de 0,2 %.

Le revenu par abonné est en régression: il passe de 36,90 euros fin juin 2007 à 33,13 euros par mois par client actif un an plus tard – effet direct des diminutions de prix imposées par l’IBPT ces derniers mois, effet bénéfique cela dit pour le consommateur -. En termes de prévisions, l’opérateur tablait initialement sur une baisse de 1 à 3 % pour l’exercice 2008 : il revoit ses prévisions à 2 % maximum aujourd’hui.

Le 2e acteur du marché a également dévoilé quelques résultats relatifs à son activité dans les données, comprenez l’accès à Internet. Ceux de l’aDSL tout d’abord, qui n’ont rien de très glorieux : 76.186 clients ADSL, dont 22.271 clients ADSL propres (Mobitar ADSL) et 53.915 via des partenaires (Euphony, etc.). Très faible, mais pas étonnant vu le peu d’attractivité de l’offre, en dehors de son prix. Pour Mobistar, qui est le seul opérateur belge à avoir déployé côte à côté à échelle nationale EDGE et le HSDPA/HSUPA, les données mobiles vont « constituer un des pôles de croissance pour l’avenir » : fin juin 2008, la part des données mobiles représentait 20 % du chiffre d’affaires de la téléphonie mobile, contre 17 % un an auparavant.

La pénétration de produits comme « Mobistar Everywhere » est à saluer : l’offre, bien positionnée sur un marché naissant, se porte bien et le taux de désabonnement semble faible. Il lui manque désormais une densification plus forte de la couverture 3G+ pour devancer les « solutions de confiance » vantées par Proximus. La stratégie EDGE et 3G s’avère payante.

A la lecture des résultats publiés par Mobistar et Base, il semble que, globalement, le secteur de la téléphonie mobile se porte très – trop ? – bien dans notre pays. Preuve que les baisses imposées par les différents régulateurs, à l’échelon national ou européen, n’affectent que légèrement leurs résultats. Cette situation réjouissante pour le secteur pose toutefois de nouveau la question d’une situation proche de l’oligopole, ces petits arrangements entre « ennemis » généralement néfastes pour le consommateurs.