La popularisation du web mobile va induire le développement d’applications et de services qui requièrent une connexion permanente. Il faudra trouver une solution énergétique.

Le nombre de logiciels de messagerie instantanée ne cesse de grimper. Leur qualité suit un courbe similaire. Sans compter l’intégration prévue de clients natifs dans certains systèmes d’exploitation. Ces services sont avant tout des solutions d’appoint.

Applications
Le développement du projet Hanashi chez Sony Ericsson est un exemple de ce qui arrive. Le département recherche et développement du constructeur tente de mettre au point une application qui interagit avec le carnet de contacts afin de donner des informations géographiques et de présence sur ces derniers. Un clic sur un contact ouvre une série d’actions comme discuter, envoyer un fichier ou appeler. Chez Sony Ericsson, on estime à moyen terme qu’Hanashi sera nativement disponible dans les téléphones.

Du côté d’Apple, les rumeurs courent sur le développement d’une application qui sera également always on avec des possibilités similaires. Sur l’iPhone 3G, le recours au web mobile est pratiquement impératif pour bon nombre d’applications disponibles dans l’AppStore. L’étape suivante sera la connexion permanente.

Batterie et réseaux
Il existe deux freins importants au développement de cette connexion permanente. D’une part, l’énergie délivrée par les batteries actuelles est encore insuffisante pour supporter une application qui utilise sans arrêt la 3G ou le WiFi. Chez Sony Ericsson, on ne cache pas qu’Hanashi fait tomber les téléphones les plus résistants en moins d’une journée. Impensable pour les consommateurs.

D’autre part, la capacité des réseaux à absorber un afflux massif d’utilisateurs permanents d’internet mobile n’est pas suffisante. Avec seulement 10% d’adeptes, il faudrait déjà planter de nouvelles antennes.

C’est dans ce cadre qu’il sera intéressant de développement les micro-cellules et plus particulièrement les femtocell. Cette infrastructure réduit de manière drastique la puissance nécessitée par un téléphone qui a besoin d’une connexion permanente et accroit naturellement la capacité d’utilisation du réseau mobile. Mais, les femtocell sont encore aujourd’hui confrontées à une série de problèmes majeurs comme les interférences avec les réseaux mobiles classiques. Le réseau cellulaire deviendrait trop dense et aurait besoin de plus d’espace dans le spectre disponible des fréquences.

Des soucis majeurs sont encore à franchir mais un jour, il sera tout à fait possible de prendre son téléphone et déterminer son état. Monsieur tout le monde pourra, dès lors, indiquer à tout moment ce qu’il fait et où il se trouve (en envoyant les coordonnées GPS). Ses contacts, consentants, seront au courant dans l’immédiat. Rêve ou cauchemar ?