Loin des sommets sur le marché nippon, Nokia tente de remédier à ses difficultés de prendre des parts de marché en proposant une offre en tant qu’opérateur virtuel. Un modèle à suivre en Europe ?

L’information pourrait passer inaperçue puisqu’elle concerne un des marchés les plus spécifiques. Au Japon, les marques qui cartonnent sont Sharp, Nec et Panasonic. Viennent ensuite une série de noms dont on doute parfois encore de l’existence ici. Mitsubishi par exemple. La seule marque que nous connaissons bien et qui dispose d’une place dans cette zone géographique est Sony Ericsson. Avec des modèles qui sont conçus et exclusivement vendus par les opérateurs.

Difficile dans ce contexte pour Nokia d’élaborer une stratégie afin de faire évoluer sa part de marché qui flirte avec l’inexistence. La solution viendra peut-être en mars 2009 avec le lancement d’un opérateur virtuel sous son propre nom. Le partenaire n’est autre que le leader Docomo, le papa de l’i-mode. Cette initiative de Nokia vise à copier le modèle nippon où le téléphone et l’opérateur ne sont jamais dissociés. Impossible d’acheter un appareil sans abonnement.

Par ce fait, Nokia outrepasserait les exigences et décisions des opérateurs qui privilégient clairement les constructeurs du pays. Mais cela permet également à Nokia de maîtriser l’ensemble des éléments qui font ce qu’est la téléphonie mobile: le tuyau, l’appareil et la fourniture de service.

Mais finalement, un constructeur en tant qu’opérateur virtuel, la chose ne serait pas idiote sur le sol européen. Cela pourrait déboucher sur des tarifs d’accès à l’internet mobile intéressants. Mais est-ce que cela apporterait vraiment quelque chose de positif sur le marché ?