Grosse panne jeudi, petits couacs vendredi, pluie de questions samedi. L’infrastructure du premier opérateur mobile belge serait-elle vieillissante ?

Depuis son lancement, le réseau de Proximus est avant tout connu pour sa qualité. Ce point a été maintes fois évoqués dans la communication externe de l’opérateur. Et bon nombre de ses clients sont toujours convaincus d’être hébergés sous les meilleures ondes du pays.

Le souci technique de jeudi fait remonter inévitablement la question de l’âge du matériel. Le GSM a fait son entrée en 1994 en Belgique. Selon Alain Jennotte du Soir qui cite un équipementier, les opérateurs n’investissent plus assez dans leurs réseaux GSM. Pour ce dernier, il faut s’attendre à d’autres pannes car des éléments de l’infrastructure n’ont pas été remplacés depuis 1993.

De quoi faire bondir Haroun Fenaux, porte-parole de Proximus, qui affirme, par exemple, que les 12 HLR sont neufs. Les HLR sont au cœur du problème technique. Ce sont les machines qui enregistrent l’emplacement des clients afin de les connecter à un serveur central qui dispatche les communications.

Cela n’empêche que la solution définitive n’est toujours pas en place. Nokia Siemens, le fournisseur des équipements, travaille d’arrache-pied pour corriger le bug informatique qui s’est produit jeudi et également vendredi sans toutefois faire de gros dégâts.

Quel sera l’impact commercial de cette perte d’image de marque ? Il sera certainement limité. A moins que la concurrence n’en profite. L’énorme déballage médiatique de Mobistar sur le web à propos de la Saint-Valentin ne pouvait pas tomber mieux.