Afin de relancer la concurrence dans le secteur de l’internet mobile, le gouvernement fédéral va proposer un nouvel accès à une bande de fréquences UMTS.

En 2001, le gouvernement place aux enchères 4 licences 3G au moment pile où la bulle internet a explosé. Aucun candidat autre que les opérateurs GSM déjà présents ne s’est manifesté. Le résultat n’est pas bon. Mobistar et BASE offrent le prix minimum tandis que Proximus ajoute quelques broutilles pour pouvoir choisir le papier qui lui convient le mieux. Les autorités belges se retrouvent avec une gamme de fréquences invendue.

Huit ans plus tard, Proximus et Mobistar proposent effectivement un accès 3G tandis que BASE hésite toujours à lancer le sien malgré d’importants investissements. La filiale de KPN explique qu’il est impossible d’être compétitif avec la concurrence et qu’elle attend de nouvelles règles afin d’ouvrir les vannes du réseau UMTS existant mais inactif. C’est dans ce contexte particulièrement difficile que notre gouvernement va proposer une quatrième licence, en pleine crise économique.

Non seulement, nos édiles choisissent toujours le bon moment mais ils oublient également qu’il n’existe aucune entreprise qui va se battre pour obtenir le laissez-passer. Le nombre de millions d’euros qu’il faut débourser pour acquérir la licence et déployer les antennes va probablement calmer les rares enthousiastes.

Reste l’éventuel tandem VOO-Telenet. Le premier ne serait pas des plus riches et doit déjà sortir des sommes conséquentes pour moderniser son réseau câblé et lancer de nouveaux services. Dont notamment une carte SIM avec un opérateur physique qui serait Mobistar. Le second est déjà partenaire de la filiale de France Telecom et ne verrait la construction d’un nouveau réseau 3G que pour offrir un accès à l’internet mobile. Pas rentable pour un investissement si lourd.

Quelle mouche a piqué notre gouvernement pour qu’il s’aventure dans pareille proposition risquée. Que fera-t-on si aucun candidat ne se présente ?