L’iPhone 3G a dominé la fin de l’année 2008 mais perd sa première place au premier trimestre 2009. RIM confirme nettement sa domination dans le secteur des smartphones.

On a parfois tendance à l’oublier rapidement mais Apple est encore loin d’occuper une position dominante dans le monde mobile. Aux Etats-Unis, des chiffres récoltés par NPD montrent que la firme de Cupertino recule de 10%, tout comme Palm d’ailleurs, tandis que RIM progresse de 15% pour dépasser les 50% de parts de marché au niveau des smartphones. Et ce, d’un trimestre à l’autre.

Plusieurs raisons évidentes sont évoquées. D’une part, RIM a profité d’une promotion exceptionnelle qui offrait un BlackBerry gratuit si le client en achetait un chez Verizon. D’autre part, les consommateurs sont conscients qu’Apple prépare un troisième iPhone. Les ventes du deuxième opus commencent à se tasser. RIM souligne également que ses produits sont en vente chez tous les opérateurs mobiles. Ce qui n’est pas le cas des ses plus braves concurrents. Un détail à ne pas oublier sur un marché belge qui va bientôt s’ouvrir à la subsidiation: les volumes de vente varient au gré du bon vouloir des opérateurs.

Il se cache néanmoins une révélation: Apple va devoir recréer l’événement iPhone et surprendre à nouveau. La concurrence a finalement digéré le coup phénoménal et a résisté bien mieux que prévu. Du côté du canadien RIM (et globalement de l’ensemble du marché), la pomme croquée n’empêche plus vraiment de dormir.

Le top 5 des ventes se dessine comme suit: le Curve, l’iPhone 3G, le Storm, le Pearl et le G1 de HTC. Rappelons une nouvelle fois que ces statistiques sont valables pour le marché américain où 23% des téléphones vendus sont des smartphones.

Dans les semaines qui viennent, les faits les plus importants à suivre sont le lancement du Palm Pre (probablement en juin) et l’arrivée sur le sol européen du premier Samsung Android. Deux appareils qui feront l’objet de toutes les attentions et qui, surtout, se mesureront à l’iPhone à venir sans complexe. Nous vivons peut-être le calme avant la tempête.