C’est une première pour la France. Ce mardi, dès 16 heures, Microsoft profitera de l’inauguration de ses splendides nouvelles installations d’Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, pour lancer le concept Windows Phone.

L’événement est de taille : le budget publicitaire lié à ce lancement est quasi équivalent à celui de Windows 7, son nouveau système d’exploitation pour ordinateur.

Contrairement à Apple, Microsoft ne souhaite pas – à l’heure qu’il est – construire son propre téléphone mobile en complément à sa stratégie Zune (son baladeur numérique). Sous l’appelation « Windows Phone », on retrouve à vrai dire un système Windows Mobile 6.5 disponible sous licence pour les constructeurs et les opérateurs, à un prix moyen par terminal de 8 dollars US (là où Android est gratuit), soit un bénéfice annuel de 300 millions de dollars. Ses clients ? Des constructeurs comme HTC (évidemment), Samsung, LG, Sony-Ericsson, Toshiba et Acer.

Si la position de Microsoft sur le segment professionnel est excellente – 1/3 contre environ le double pour RIM et son Blackberry -, l’objectif du jour est le grand public. Et la tâche ne sera pas simple : Windows Mobile ne jouit pas de la même réputation / hype que l’iPhone en matière de convivialité et de simplicité d’utilisation.

Pour s’attaquer à ce marché, Microsoft a rassemblé des outils et services maison comme Bing, MyPhone (solution de synchronisation gratuite à distance) et Live Messenger. Via le Marketplace, l’utilisateur peut télécharger des applications gratuites ou payantes pour son mobile. Disponible depuis hier aux Etats-Unis, l’App Store de Microsoft ne brille pas par l’abondance d’applications : un peu moins de 40 contre 500 au lancement de son équivalent iPhone. L’objectif de Microsoft est de rassembler 2000 applications d’ici la fin de l’année, barre symbolique dépassée depuis peu par RIM et son App World pour Blackberry.