Tele 2 n’est plus. La marque a cédé sa place à BASE depuis le 1er octobre, ce qui donne lieu à un lifting des offres. Face à deux concurrents directs, Mobistar et Scarlet, il n’est toutefois pas aisé d’y trouver son intérêt, sauf si l’on refuse (par principe ?) de s’abonner aux solutions de l’opérateur DSL « dominant ».

L’Internet selon BASE se découpe désormais en trois types d’offres. Une connexion Internet fixe, une connexion mobile (smartphone ou Blackberry) et des packs comprenant une ligne de téléphone fixe. Contrairement à Belgacom et Telenet, pas de télévision numérique ou de complément Internet mobile gratuit via une clé USB, ne serait-ce que le week-end.

A la maison : Internet avec ou sans téléphone fixe

Trois solutions « Home Internet » sont proposées. L’offre de base (1 Mbps et 1 GB de volume mensuel) est lancée à 25 euros : trop cher. Comptez 30 euros pour obtenir du 4 Mbps (trafic illimité) et 40 euros pour accéder au réseau ADSL2+ à une vitesse de 12 Mbps (trafic illimité).

A titre de comparaison, Scarlet (désormais filiale de Belgacom) propose également une vitesse de 12 Mbps et un volume de données sans limites pour… 19,95 euros par mois (prix promo non limité dans le temps).

Trois solutions « Home Pack » (double play) arrivent également cet automne chez BASE, comprenant d’une part la ligne de téléphone fixe, des appels gratuits vers les fixes (de 17h à 8h en semaine, 24h/24 le week-end et les jours fériés) et une connexion à Internet. Le prix : 30 euros pour la version 1 Mbps (trafic de 1 GB par mois), 35 pour la version 4 Mbps et 45 pour les 12 Mbps (trafic illimité). En dehors des heures creuses, les communications sont facturées à 28 centimes d’euros par appel vers les fixes en Belgique, alors que bien des opérateurs VoIP plafonnent à 1 ou 2 centimes la minute hors forfaits (exemple : 3StarsNet).

Là, si l’on prend pour référence l’équivalent « low cost » de Scarlet, les différences sont aussi très parlantes. Pour 55 euros par mois TTC, Scarlet offre à la fois les communications illimitées 24h/24, Belgacom TV sans supplément, mais un volume de téléchargement mensuel de 30 GB.

Chez Mobistar, pour 40 euros, la formule Internet Home & Away se compose d’une connexion DSL 6 Mbps (35 GB de volume), des appels vers les fixes en Belgique (40 heures) à toute heure et d’une carte SIM Internet Everywhere à 1 euro par jour d’utilisation.

Pas facile, on l’a compris, chez Base comme chez Mobistar, de tenir la distance face aux offres de Belgacom, lesquelles comprennent désormais la télévision numérique, privilège sur le marché a/vDSL. On comprend mieux dès lors pourquoi les deux opérateurs ont porté plainte contre Belgacom auprès de la Commission européenne au printemps dernier pour concurrence déloyale et abus de position dominante.

En attendant la 3G sur le mobile

Du côté des offres mobiles, une formule manque à l’appel, celle qui permet de surfer depuis son ordinateur sur le réseau EDGE de BASE. Pour l’heure, les solutions concernent les smartphones (10 MB pour 5 euros et 500 MB pour 10 euros TTC) et le Blackberry (15 euros pour 500 MB en BIS et 25 euros en BES avec trafic illimité). Nul doute que l’imminence de l’activation du réseau 3G/HSPA de l’opérateur permettra de compléter le tableau.

Quid des entreprises ?

Tele 2 proposait également sous la marque KPN (ex-Versatel) des solutions pour PME. Celles-ci n’évoluent pas, mais ne sont pas rapatriées vers la marque BASE. L’offre de base (2Mbps) revient à 79 euros HTVA et la version 12 Mbps à 249 euros par mois.

Belgacom fait beaucoup mieux : 20 Mbps en VDSL et trafic illimité pour 87 euros HTVA (ligne de téléphone obligatoire). Chez Telenet, en dehors des zones couvertes par son réseau câblé, la connexion Internet 4 Mbps est proposée à 80 euros HTVA par mois. L’opérateur n’offre pas la possibilité de migrer vers des vitesses plus élevées, sauf si l’on est raccordé via le câble. Comptez alors, pour 60 GB de données et 20 Mbps de vitesse, rien moins que 70 euros par mois.

Base ne commercialise pas à l’heure qu’il est de solution Internet fixe en complément à ses abonnements « Business », lesquels restent sans doute aujourd’hui de très loin les plus avantageux du marché pour les petites structures (TPE/PME), comme pour les indépendants et professions libérales.