Deux constructeurs en proie à des difficultés similaires pourraient bien trouver leur salut via le système d’exploitation mobile de Google.

Depuis quelques années, Motorola survit avec une présence maintenue et restée relativement importante sur son marché de niche, l’Amérique du Nord. Mais tenir la tête hors de l’eau n’est pas une situation enviable. Il devenait urgent de réagir. Et avant de retrouver des couleurs à l’international, l’essentiel est de remonter la pente aux Etats-Unis. Ce sera avec l’aide de Google et Verizon. L’opérateur américain déploie une campagne marketing particulièrement agressive envers l’iPhone. Cette dernière, nommée Droid Does, décrit l’ensemble des forces du prochain smartphone phare de la marque qui sont autant de fonctionnalités absentes du téléphone d’Apple.

Le smartphone en question sort de la tête des ingénieurs de Motorola et tournera sous Android 2.0. La nouvelle confirme le regain de forme du géant pourtant affaibli. Plus tôt dans l’année, il annonçait le Cliq et son interface Blur. En Belgique, il ne faut rien attendre avant la fin de 2010.

Si Motorola capte l’attention des médias américains, leurs confrères européens sont attentifs à ce qui se passe chez Sony Ericsson. La co-entreprise est face au défi le plus décisif de son histoire. En chute libre, elle place sur le marché quelques nouveautés particulièrement attendues comme le Satio et l’Aino.

Le succès commercial étant loin d’être assuré, les observateurs scrutent vers le futur proche et découvrent peu à peu l’existence du Xperia X3. Le compte Twitter de Ericsson Labs relaie un article de SoftPedia qui explique que cet X3 disposera d’un écran tactile de 4 pouces et d’un capteur photo de 8 mégapixels. Doté d’Android 2.0, le smartphone devrait être disponible en janvier. Mais ce n’est pas réellement ces quelques menues informations récoltées ci et là qui sont l’essentiel à retenir. Le flux produit sur ce nouveau téléphone flanque le X2 (Windows Mobile 6.5) aux oubliettes, les blogs et journalistes spécialisés étant particulièrement désintéressés.

Le dénominateur commun entre Motorola et Sony Ericsson est le retour de l’intérêt des consommateurs clés. Les early adopters se montrent impatients de toucher les nouveautés précitées. Ce qui est généralement bon signe pour la vie commerciale des produits concernés. Android y est pour beaucoup. Les têtes pensantes de Motorola ne s’y trompent pas en déclarant régulièrement que Symbian et Windows Mobile ne les intéresse pas. L’éventuel succès d’un Xperia X3 pourrait clore l’orgueil de Sony qui peine à céder complètement sur l’adoption d’un logiciel purement américain sans avoir tout tenté avec Symbian.