Même si le bénéfice net de Belgacom a reculé de 9,9 % pour les 9 premiers mois de l’année, l’opérateur va verser au titre de 2008 plus de 370 millions d’euros à l’Etat belge, son premier actionnaire. Dans son coin, le Ministre « Q » estime que la Belgique doit aujourd’hui réfléchir à son désengagement. Peu tentant.

Selon Datanews, le Ministre Vincent van Quickenborne s’est exprimé dans le cadre d’une rencontre de CIO organisée par SAI. Il estime que la Belgique ne doit plus être juge et partie : « Pour éviter les soupçons de parti pris, les pouvoirs publics auraient intérêt à ne plus être actionnaire de Belgacom. »

Il s’agit là, souligne-t-il, d’une position personnelle, qu’on imagine assez isolée au sein du gouvernement fédéral. L’Etat reste aujourd’hui le premier actionnaire de l’opérateur, à 53,5 %. Belgacom vient d’ailleurs de confirmer qu’il versera pour 2008 une (modeste) contribution de 372 millions d’euros au budget de l’état belge, une portion colossale des 666 millions d’euros destinés à l’ensemble de ses actionnaires. De quoi redonner le sourire aux gestionnaires d’un budget bien en peine.

Rappelons que Belgacom a publié vendredi un bénéfice net en recul de 9,9 %. Belgacom affiche des revenus de l’ordre de 4,472 milliards, soit une croissance de 1 % en glissement annuel. Le bénéfice net part du groupe s’élève à 617 millions d’euros sur neuf mois. Pour l’entreprise, la situation reste saine : un cash-flow libre de 681 millions EUR fin septembre 2009 et une dette nette de 1,7 milliard EUR correspondant à 0,9 fois l’EBITDA.