La saga « internet trop cher » se poursuit avec une mise au point de l’opérateur national vis-à-vis des données diffusées par Test-Achats.

La semaine passée, l’association de défense des consommateurs lançait une série d’actions afin de relancer la concurrence en Belgique. Outre une pétition destinée à transformer Belgacom en un gestionnaire de réseau indépendant et un acteur commercial, plusieurs faits acquis étaient dénoncés. Par exemple: Belgacom détient 80% des lignes ADSL du pays. Cocasse dans un marché dit concurrentiel.

Dans un premier temps, l’opérateur tient à dépoussiérer quelques vieilles statistiques toujours employées pour consolider le discours de Test-Achats. D’une part, le prix moyen d’une ligne haut débit n’est pas de 44 euros mais bien de 33. Et chez Belgacom, ce montant est de 28,1 euros hors TVA. Si vous ajoutez la TVA, on arrive à 34 euros. Plus que la concurrence belge mais moins que la moyenne européenne. Toujours selon des chiffres du régulateur.

Il est vrai qu’en quelques années, les tarifs ont diminué. Selon Belgacom, l’ampleur de cette chute est de 33% en 4 ans. Par exemple, le client, aujourd’hui, paie une ligne Light 25% moins cher qu’en 2005.

Ensuite, l’opérateur indique qu’une séparation des compétences ne serait pas bénéfique et souligne que les prix de revente des lignes à la concurrence est réglé par l’IBPT. En réalité, c’est un peu ici que se situe le seul et unique problème majeur. L’IBPT et Belgacom ont un actionnaire commun: le gouvernement belge. Le conflit d’intérêts est évident. Mais ce n’est ni la faute de l’IBPT, ni celle de Belgacom. Le souci est politique.

Enfin, l’ancien opérateur historique en profite pour rappeler la situation des autres réseaux monopolistiques. En effet, le câble est particulièrement fermé et très peu attaqué. Telenet est pourtant numéro 1 dans le nord du pays.