Décidément, les nouveaux amants de la téléphonie mobile belge ne ratent pas une occasion pour démontrer qu’ils sont lésés par le climat réglementaire de notre pays.

Ils ne devaient vraiment pas être contents chez Base et Mobistar pour choisir de pourrir le week-end de la Ministre Ecolo Evelyne Huytebroecke en publiant vendredi soir un communiqué relativement critique vis-à-vis des dispositions prises pour limiter la pollution électromagnétique en Région bruxelloise. Il faut dire que la Ministre avait tendu la perche avec la mise en ligne d’un bilan de 5 années d’actions politiques pour le moins flatteur. Le document débute on ne peut mieux : le premier paragraphe est consacré à l’instauration de la norme de 3 volts par mètre pour les nouvelles cellules déployées.

Le problème est relativement simple. Les opérateurs doutent de la capacité de Bruxelles Environnement à mesurer de manière précise les rayonnements des antennes. En l’absence de procédure adéquate, la Région suspend la délivrance de permis de bâtir pour ce type de construction. Et ce, depuis janvier 2009.

Il n’en fallait pas plus pour sortir à nouveau le dossier de la concurrence déloyale menée par Belgacom. Base et Mobistar estiment qu’ils ne peuvent compléter leur réseau 3G à Bruxelles, ce qui les pénalise et empêche une saine compétition sur le marché belge. Etrange. Ils n’ont pas eu le temps de planter des antennes en suffisance avant janvier 2009 ? Les deux opérateurs expliquent ensuite que « Proximus avait, lui, déjà pu achever la construction de son réseau 3G du fait de son antériorité sur le marché et de certains privilèges dont il a pu bénéficier, ce qui lui accorde un certain avantage concurrentiel ». Si le discours est habituel chez KPN Belgium, on peut s’étonner que Mobistar s’aligne sur ces mots peu convaincants.