Après un G1 relativement confidentiel dans nos contrées, un Magic sans réel intérêt face aux autres appareils Android, et un Hero qui semble –à juste titre – rencontrer un succès non négligeable, HTC désire populariser son interface Sense et le nouveau système de Google grâce à un appareil moins cher : le Tatoo.
Vu que le système d’exploitation est à 99% identique à la version intégrée dans le Hero que nous avons testé au mois d’octobre, nous allons essentiellement parler des différences matérielles par rapport à ce dernier dans ce test.

Premier constat lors du déballage : l’appareil semble plutôt compact, même si son épaisseur pourra être sujette à quelques critiques. Autre bonne nouvelle : malgré un positionnement tarifaire plus agressif que sur les autres appareils Android de la marque : la finition est très correcte. Certes, la coque est entièrement réalisée en plastique, mais aucun jeu n’est présent entre les différentes parties.
Certains seront également ravis d’apprendre que plusieurs parties de la coque peuvent être échangées afin de personnaliser son appareil.

Par rapport aux autres modèles de cette gamme du constructeur, le Tatoo est le premier à intégrer un pavé directionnel, en lieu et place de la « boulette » directionnelle, si chère aux utilisateurs de Blackberry.
Le cache et le flash pour l’appareil photo brillent toujours par leur absence, mais la sortie audio au format 3,5mm et la connectique mini USB sont présentes, ce qui est toujours appréciable.

Comme sur le Hero, le démarrage complet de l’appareil est long : comptez près d’une minute avant de pouvoir passer un appel. Le mode avion sera donc privilégié par les utilisateurs afin d’éviter les démarrages inutiles.
Une fois le système démarré, l’interface est identique à ce qui est proposé sur le Hero, à l’exception de la résolution inférieure de l’écran.
A propos de ce dernier: il est résistif et non capacitif, au contraire des précédents appareils Android de la marque. Il faudra donc, comme avec le Nokia 5800 par exemple, appuyer sur – et non toucher – l’écran. Certains préfèrent, d’autres non.
Dans tous les cas, l’interface a été pensée pour une utilisation au doigt, et aucun stylet n’est d’ailleurs fourni dans la boîte.

Cette différence d’écran posera cependant quelques soucis par rapport aux autres appareils du constructeur : du fait de la résolution plus faible, beaucoup d’applications n’étaient pas disponibles dans l’Android Market lors de nos tests, dont le widget Mobile Vikings par exemple.
Cet écran a également été bien plus sensible aux griffes, alors que le Hero, testé dans les mêmes conditions, disposait toujours d’un écran comme neuf après deux semaines.
Dernier « reproche » : la saisie de texte obligera souvent l’utilisateur à basculer l’appareil en mode paysage, le clavier complet étant trop étriqué pour une saisie confortable en mode portait.

Lors de nos tests, la réception réseau n’a pas été prise en défaut, pas plus que la qualité d’écoute plus que correcte lors des appels téléphonique.
Un petit mot sur l’autonomie : Avec un relevé automatique des e-mails toutes les 15 minutes, une utilisation modérée du réseau data – environ 1h par jour – pour la lecture de flux RSS ou quelques minutes de surf, quelques courts appels téléphoniques et quelques dizaines de sms, la batterie tiendra environ deux journées, en mettant l’appareil en « mode avion » pendant la nuit. Un résultat dans la moyenne de la catégorie donc.

Un petit mot concernant l’appareil photo : doté d’un capteur de 3,2 millions de pixels, mais bridé par l’absence de flash et d’autofocus, la qualité des clichés pourra décevoir les futurs acheteurs. Un iPhone 3G, pourtant inférieur, du point de vue théorique, proposera par exemple des photos bien plus acceptables.

Conclusion :

En dehors de son interface très réussie, l’avantage principal du Tatoo est son prix de vente d’environ 300 euros. Pour ce prix, vous pourrez en faire presque autant qu’avec un Hero (à l’exception de la partie photo) vendu bien plus cher, même si il faudra sans doute attendre une mise à jour de l’Android Market ou de ses applications afin de retrouver une compatibilité avec le catalogue disponible pour les modèles supérieurs.
Nos seuls reproches iront vers l’écran, plus sensible que la moyenne aux traces d’utilisation, et dont la taille limite parfois la saisie de texte.
Quelques bogues étaient également présents lors de notre test, surtout dans la partie messagerie, mais ces derniers ne semblent pas affecter tous les exemplaires de l’appareil.
Si jamais vous préférez Windows Mobile à Android, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil au Touch 2 du même constructeur.