Malgré une année 2009 particulièrement terne, 18 prix seront distribués aux acteurs les plus méritants de l’industrie mobile. Sans Apple.

Attendu comme une charnière indispensable entre la crise et la relance qui s’amorce, le Mobile World Congress de Barcelone revêt cette année d’une importance capitale. Certains signes ne trompent pas: en tant qu’imposant leader aux pieds d’argile, Nokia y annonce déjà une révolution dont une partie sera déjà dévoilée ce 21 janvier.

Afin de mieux patienter, la GSMA, sorte de super association du secteur mobile, a dévoilé ce matin les nominés aux Global Mobile Awards. Des prix remis à des entreprises, des produits ou des services qui ont tout de même agrémenté l’année 2009 de bonnes surprises.

La catégorie phare, celle du meilleur téléphone, montre, s’il fallait encore le démontrer, que 2009 a été pauvre. L’iPhone 3GS, symbole du succès insolent d’Apple, n’y est pas présent. Une mise à jour trop mineure de la version 3G de l’iPhone ? Que dire alors des BlackBerry Bold 9700, Samsung i8910 Omnia HD, Samsung Star et HTC Hero ? Ajoutons également l’inconnu Huawei U8220 et vous avez la liste des prétendants. Le Nokia N97 Mini est étrangement déjà désigné comme vainqueur asiatique. Comprenne qui pourra.

En matière technologique, Opera Mini concourt avec la puce Snapdragon de Qualcomm, la voix HD d’Orange et les antennes LTE indoor. La filiale de France Telecom se retrouve à nouveau nominée dans la catégorie tendance de la protection de l’environnement avec un site d’antennes alimenté par des panneaux solaires.

Opera Mini dispose d’une deuxième chance de gagner un trophée puisque le populaire navigateur est cité comme possible meilleur service mobile. Sur le point du divertissement, Apple revient immanquablement sur le devant de la scène puisqu’en matière de jeux, des éditeurs sont choisis pour des produits qui tournent sur la plateforme iPhoneOS. Difficile d’éclipser Apple partout. Orange, décidément bien remuant, place sa télévision mobile HD, tout comme France 24 et son offre télévisuelle relativement poussée.

Bref, le menu est loin d’être appétissant. Sur fond de guerre judiciaire entre Nokia et Apple, la GSMA semble avoir voulu mettre en lumière des acteurs moins connus, peut-être plus méritants. Mais faire l’impasse sur Google, Apple, Nokia, Sony Ericsson, LG, Palm et Vodafone, c’est osé. D’autant plus que ces derniers ont réalisé d’importantes avancées dans bon nombre de matières. Comment, par exemple, oublier le Palm Pre, l’engagement Sony Ericsson GreenHeart, Maemo 5, Nokia Money (et bien d’autres services), le retour de Motorola et son fameux Droid, Playnow Arena, la réalité augmentée, etc., etc.

La liste complète des nominés est sur le site de la GSMA.