Selon une étude du marché européen des télécoms, signée A.T. Kearney, la convergence représente une opportunité de croissance pour des fournisseurs en proie à une concurrence agressive.

En Europe, une concurrence agressive entraîne aujourd’hui une baisse des prix et des revenus. La réglementation accrue au niveau européen a rendu la situation d’autant plus complexe.   Qui souffre le plus ? Selon l’analyste, ceux qui se limitent aux activités de télécommunications classiques, à savoir les opérateurs ne disposant que d’offres voix classiques (mobile ou fixe). Le secteur est actuellement à la recherche de solutions : « Dans certains marchés européens, par exemple au Royaume-Uni et en Suisse, la tendance actuelle est orientée vers la consolidation », explique Hagen Götz Hastenteufel, A.T. Kearney.

Robert Kremlicka, co-auteur de l’étude, estime que la concurrence va continuer : « Il n’y a plus beaucoup de marge d’augmentation de la quantité d’appels téléphoniques des consommateurs. Et même si le volume de transfert de données augmente, ce sera un jeu à somme nulle en raison de la guerre des prix. Les revenus par minute d’appel baissent si rapidement que dans les communications mobiles, par exemple, les opérateurs devraient seulement être capable de couvrir leurs coûts d’ici 2013. »

D’ici 2013, 22 % des revenus – contre 5 % aujourd’hui – seront générés par le haut débit mobile. L’étude estime que la convergence produira un puissant effet de levier. Cela implique essentiellement l’intégration des activités de communications mobiles et de réseau fixe, d’abord dans la vente et le service client, puis dans le marketing et les activités réseau. A.T. Kearney admet que la convergence « n’est pas la panacée, et qu’elle sera un succès seulement si elle est mise en oeuvre de manière complète et approfondie. »