Dans le brouhaha de la guerre des OS, des app stores et autres réseaux « 4G », le Puma Phone fut très certainement l’un des invités les plus inattendus du MWC 2010. Signé Sagem, ce mobile tactile dopé à l’énergie solaire n’est pas le plus avancé des terminaux dévoilés à Barcelone, mais sans doute l’annonce la plus originale du salon.

Il n’embarque pas Windows Mobile, pas plus qu’Android. Son système d’exploitation est même propriétaire : il a été développé par Sagem spécifiquement pour Puma. Et pourtant, il a retenu l’attention par son aspect à la fois innovant et très inattendu. Jusqu’ici, même MTV était tombé dans le panneau de l’affiche publicitaire sans supplément d’âme. Avec le Puma Phone, on ajoute au simple branding l’expérience et l’univers d’une marque forte.

Le Puma Phone, dont la sortie est prévue dans 42 jours, pèse 115 grammes pour des dimensions classiques de 102x56x13 mm. Sa résolution TFT ne fait pas de lui un pionnier : 240×320 pixels seulement sur un écran de 2,8 pouces. Doté d’une double connectique EDGE/HSUPA, il fait l’impasse sur le Wi-Fi. Sa batterie est une Li-Ion 880 mAh, lui assurant une autonomie de 4 à 5 heures en communication, contre 350 en veille. Particularité : sa face arrière lui permet d’être rechargé via un panneau solaire. On gagnerait ainsi 10 à 15 minutes de communication en une heure d’exposition à la lumière.

Destiné avant tout aux jeunes actifs, il embarque une radio FM, un lecteur multimédia tendance « platine » (où il est même possible de scratcher), un appareil photo numérique (avec flash LED) de 3,2 Mpx et une caméra frontale pour la visiophonie. Ajoutez à cela un lecteur/enregistreur vidéo, le GPS (et aGPS), un navigateur « ouvert » (basé sur Webkit comme Safari Mobile), une boussole, un capteur de mouvements (rotation automatique de l’écran), un câble USB, un slot d’extension MicroSD et une connectique jack standard (3,5 mm) pour le son.   La synchronisation avec l’ordinateur se fait par le biais d’un logiciel (Windows confirmé, pas d’information pour le Mac et Linux).

Son côté « jouette » (« playful side ») lui offre un petit supplément d’âme qui risque très certainement de plaider en sa faveur lorsqu’il sera sur le marché : messagerie par icônes, calculatrice « sarcastique », « Tells it like it is » (« Il dit comme il le pense »). Le système d’exploitation vous parle par le biais de messages textuels et de dessins, quelle que soit la fonction utilisée. Mystérieux, certes, mais un site web (pumaphone.com) permet de patienter : le téléphone s’y dévoilera peu à peu au fil des semaines avant sa sortie. On apprend ainsi cette semaine que le Puma Phone pourra partager vos photos via les réseaux sociaux. Quid des fonctions habituelles ? Tout semble y être, du GPS (Navteq, avec POI) à l’email en passant par un calendrier. Un portail maison, baptisé « Puma Portal », permet d’accéder à des informations, des applications conçue pour l’appareil et aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.).

Pour les sportifs, on notera la présence de logiciels comme un tracker GPS (course, vélo), un podomètre, une boussole de voile et un chronomètre précis. Il est annoncé « solide » et prêt à affronter les situations sportives les plus coriaces, comme d’autres avant lui, dont le 5500 Sport de Nokia, qui avait connu son petit succès. A qui s’attaque-t-il ? Au couple iPod/Nike à n’en pas douter, comme au Sports Tracker de Nokia. A une cible plutôt masculine, franchement sportive, qui pourrait bien être séduite par l’aspect très relax et original du téléphone. Proposé dans une boîte « eco-friendly », il devrait être vendu pour moins de 400 euros dès la première semaine d’avril.

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Test réalisé par CCSInsight