L’Echo, sous la plume de Michel Lauwers, évoque ce mardi une (discrète mais franche) victoire du groupe Belgacom devant le Conseil de la Concurrence, dans un dossier qui l’oppose à KPN Belgium sur les « prix ciseaux », époque 1999-2004.

BASE accusait Belgacom d’un abus de position dominante en appliquant auprès de grands comptes un tarif de terminaison bien au-dessous des normes fixées. Pour le Conseil de la Concurrence, la plainte de Base est recevable mais non fondée  : il a donc ordonné son classement.

Selon l’Echo, l’auditorat distingue deux périodes : 1999-2000 et les années suivantes. Belgacom a dès 1999 entrepris de « renégocier ses accords bilatéraux avec un nombre élevé d’opérateurs étrangers ». Le Conseil statue : « Les trois opérateurs mobiles belges ont été traités de manière non discriminatoire. » Sur le dossier des terminaisons d’appels, KPN n’a pas pu prouver que les « prix d’achat fixés pendant la négociation avec Belgacom étaient inférieurs à la valeur réelle de son service de terminaison. »

L’auditorat constate aussi que « Base détient lui-même une position dominante sur le marché de la terminaison d’appel sur son propre réseau. (…) Le tarif de terminaison régulé appliqué à partir d’août 2006 par l’IBPT est largement inférieur à celui imposé auparavant par Belgacom. » Pour le Conseil, la discrimination évoquée « prend sa source dans sa propre pratique de fixation des prix. »