Le navigateur alternatif proposé sur l’ensemble des plateformes mobiles poursuit sa progression avec des statistiques surprenantes.

Dans son dernier rapport d’utilisation, l’éditeur de logiciels Opera indique que son produit pour téléphones mobiles, Opera Mini, est de plus en plus utilisé. 37 milliards de pages transitent par les serveurs de l’entreprise pour un poids de 550 millions de Mo. Sans la technologie de compression spécifique au service Opera Mini, ce chiffre atteindrait 4,9 petabytes. Si mes calculs sont bons, cela représente près de 85% de bande passante économisée et, selon Opera, plus de deux milliards d’euros non dépensés par les utilisateurs.

Au delà de ces données quelque peu marketing, certaines statistiques ont de quoi surprendre. Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, le téléphone sur lequel Opera Mini est le plus utilisé est l’iPhone d’Apple qui reste pourtant doté d’une machine de guerre webkit d’origine souvent primée comme la meilleure expérience internet mobile. Si, côté USA, une kyrielle de BlackBerry suivent, en Europe, c’est un cocktail, plus logique, Nokia/Sony Ericsson qui représente les plus gros consommateurs.

Pire encore: les sites les plus consultés via Opera Mini sont Google, Facebook, YouTube, Wikipedia et, selon des spécificités locales, des quotidiens en ligne. Bref, du contenu disponible en application native ou sous forme automatiquement adaptée. Finalement, le navigateur attire peut-être son public par des caractéristiques autres que la compression des données comme, par exemple, la page d’accueil en miniatures très inspirée par Google Chrome version bureau.

Finalement, ces données apportent un vent d’enthousiasme sur l’internet mobile où la tendance semblait irrémédiablement orientée vers les applications.