Après l’internet sans quota, c’est avec des idées originales que le petit poucet des télécoms belges veut progresser. Sera-ce convaincant ?

Avec 7.000 clients, Billi dispose d’un socle suffisamment solide pour évoluer. Mais comment ? Jusqu’à présent, le seul argument était celui du caractère illimité de ses connexions internet haut débit. A un prix intéressant, sans compter les frais d’acquisition de la première année d’abonnement. Il faut donc innover pour toucher un public plus large.

Première nouveauté: la Web TV. A partir de l’espace clients, sur PC, il est désormais possible de visionner une sélection de, actuellement, dix chaînes. Et ceci, via n’importe quelle connexion à internet, quel que soit l’opérateur. Il faudra tenir compte des quotas qui existent chez la concurrence et des débits de téléchargement qui doivent être suffisants pour qu’un minimum de qualité d’image soit atteint. Sur une connexion Billi, il est possible de regarder la télévision via le décodeur et de profiter de la Web TV. Le service est gratuit sauf pour les clients qui ne disposent pas de la partie télévision. Ils devront débourser 4,99 euros par mois à partir de janvier 2011 (date à laquelle devrait entrer en service la Web TV pour iPad et iPhone). L’option est intéressante pour ceux qui ne souhaitent pas investir dans ou louer un décodeur.

Ensuite, le second service dévoilé est un peu plus sujet à débat. Le contrôle parental activé à distance et géré par un serveur d’accès est une idée indiscutablement louable et bienvenue. Autrement dit, tous les appareils connectés du ménage ne verront pas de contenu pornographique ou tendancieux. On sait que les enfants qui disposent d’un smartphone peuvent rapidement téléchargé du contenu peu adapté via Wi-Fi.

Toutefois, dans la suite logique de ce filtrage parental, Billi propose un nettoyage de la toile. Le principe de l’internet propre est simple: empêcher les clients de télécharger des virus et les protéger des menaces éventuelles. Par défaut, les octets qui passeront par les serveurs de l’opérateur seront analysés et dépollués. Gros avantage: les ordinateurs sous Windows n’auront plus besoin d’un anti-virus, d’un anti-spyware, d’un client e-mail qui filtre le phishing et d’un firewall. Bref, les processeurs vont respirer. Mais comment va s’opérer cette protection et quel va être l’impact sur les performances des connexions ? Des clients attirés par un internet illimité très rapide ne sont-ils pas justement ceux qui s’exposent le plus sur les réseaux peer-to-peer ? Billi va-t-il bloquer une série de sites érotiques s’ils affichent des liens vers des logiciels malveillants ? Ils sont pourtant très nombreux et un client pourrait être rapidement frustré. L’option est désactivable.

Par ces innovations, clairement, Billi veut interpeler les décideurs au sein des familles mais également, et surtout, les entreprises qui seront progressivement visées en 2011. Quand on connaît les montants engagés pour la sécurité informatique sur les réseaux des PME, l’avantage pourrait se révéler concluant. A tester, bien entendu.

Plus d’infos sur billi.be.