La petite pépite bruxelloise vaut son pesant d’or. Elle sera toutefois complexe à intégrer dans un schéma commercial existant chez Voo ou Telenet.

Petite nouvelle choc dévoilée par l’Echo ce matin: les filiales belge et luxembourgeoise de Numericable sont à vendre. Dans une position particulièrement favorable sur notre territoire (Bruxelles – forte densité de population), l’opérateur est rentable. Très rentable. On estime le nombre d’abonnés entre 120.000 et 150.000.

Les deux acheteurs naturellement désignés sont Voo et Telenet. Au-delà de la compétition industrielle qui va opposer les deux structures, il est déjà intéressant de se poser la question du goût de la sauce à laquelle vont être mangés les futurs anciens clients de Numericable. En effet, les offres commerciales déployées par l’opérateur bruxellois ne sont pas vraiment en adéquation avec ce que propose ses potentiels et intéressés acheteurs. Les consommateurs de la capitale risquent donc de voir évoluer les prix à la hausse pour, indirectement, financer le développement d’un réseau wallon ou flamand.

On doit également rappeler la situation dans laquelle est plongée Tecteo, maison-mère de Voo. La fusion avec l’ALG et les discussions sur l’accord interprofessionnel rendent le climat social tendu. Les résultats financiers restent, eux, marqués par des investissements conséquents en matériel et sur le réseau qui pénalisent les possibilités d’engager une somme suffisante pour s’emparer de Numericable. Tout porte à croire que Telenet est bien mieux placé.