En 13 ans, le fabricant finlandais s’est lourdement imposé dans un segment qui danse entre les véritables smartphones et les téléphones basiques.

Depuis 1999 et le très célèbre 7110, Nokia aurait donc écoulé plus d’un milliard et demi de téléphones basés sur la plateforme S40. Toutefois, le véritable début de carrière est plutôt estimé à 2002 avec le premier 7210 dont l’écran était en couleurs et les fonctionnalités un peu plus évoluées.

Il est parfaitement impossible d’établir rapidement une liste exhaustive de tous les téléphones portés par S40, Nokia ayant eu comme comportement industriel d’inonder le marché avec un maximum de variantes. Le succès a été longtemps au rendez-vous dans cette catégorie et a permis au constructeur de rester numéro un mondial des ventes jusqu’à aujourd’hui. Contrairement à Symbian et sa couche S60, S40 ne sait pas exécuter plusieurs tâches simultanément et ne propose pas d’API pour les développeurs tiers, ce qui l’exclut du segment des smartphones mais lui octroie une réactivité exemplaire et une empreinte énergétique très faible.

Le symbole de ce qui est réalisé aujourd’hui avec la plateforme S40 est représenté par l’Asha 303 offert à une Brésilienne de 21 ans qui détient donc le privilège de s’assoir entre le premier et le deuxième milliard. Actuellement, Nokia estime que le nombre d’utilisateurs actifs du logiciel atteint les 675 millions. 3,7 millions d’applications (Java) sont téléchargées chaque jour dont Angry Birds Lite, par exemple.

L’avenir est, lui, incertain. Nokia a acheté très récemment Smarterphone, une entreprise de développement qui a concocté un système d’exploitation mobile dans la même veine que S40. La mise en commun des qualité des deux systèmes pourrait produire quelque chose de très intéressant.