Dans un vif et répétitif plaidoyer pour convaincre la Ministre bruxelloise Huytebroeck de modifier la loi sur les ondes électromagnétiques, l’opérateur a dévoilé quelques éléments des discussions en cours avec les autorités de la capitale.

Ils sont concurrents, ils fourbissent les armes entre eux au moindre écart de conduite et pourtant, ils portent le même combat. Proximus, Mobistar et Base souhaitent vivement que la norme imposée dans la puissance d’émission des pylônes de téléphonie mobile soit adoucie afin que la 4G soit déployée rapidement à Bruxelles. Sans entrer dans les détails techniques, la limitation requiert le placement de bon nombres de cellules supplémentaires, ce qui est administrativement complexe et techniquement hasardeux.

Jusqu’à présent, peu d’éléments avaient été dévoilés concernant les négociations entre la Ministre et les opérateurs. Cette fois, Base détaille quelques griefs à l’attention des autorités de Bruxelles.

Tout d’abord, l’opérateur estime qu’en moyenne, 400 jours sont nécessaires pour obtenir un permis d’urbanisme autorisant l’implantation d’une nouvelle antenne. Sans compter le fait que l’issue d’un tel dossier est toujours très incertaine vu l’opposition locale des citoyens mais également des échevinats concernés. Bref, monter un réseau 4G serait extrêmement long et tout à fait imprévisible.

Ensuite, la Ministre aurait visiblement proposé de supprimer la 2G au sein de la capitale afin de laisser nettement plus de place à la 4G. Bruxelles deviendrait ainsi la première ville européenne uniquement UMTS-LTE. Si l’idée est techniquement séduisante et parfaitement réalisable à moyen terme, elle s’oppose à une statistique qui caractérise la Belgique: seuls 40% du parc de téléphones actifs chez nous seraient capables de capter les ondes 3G. L’application de l’idée ministérielle priverait ainsi 60% des citoyens fréquentant Bruxelles de téléphonie mobile.

Des chiffres éclairants, s’ils sont avérés, sur l’état du marché mobile belge. Un pays au sein duquel la subsidiation des téléphones reste encore anecdotique, ce qui explique un trop lente migration vers des appareils connectés. Ce qui explique également un secteur de l’internet mobile encore très discret.