Dans une série de tweets publiées la nuit passée, Sundar Pichai a répondu, de manière tout aussi ferme, à la lettre du patron d’Apple contre les instances américaines qui souhaitent des portes d’accès dérobées pour les smartphones et tablettes.

Le CEO de Google, tout en soulignant l’importance de l’intervention de Tim Cook, assure un certain niveau de sécurité des données des utilisateurs Android dont la mémoire des dispositifs actuellement actifs est aisément chiffrable, si pas chiffrée d’office (comme c’est le cas des derniers Nexus). Mais le géant de la recherche ajoute tout de même qu’il existe une collaboration avec la justice lorsque des demandes valides et justifiées lui parviennent.

« Mais c’est totalement différent d’exiger de la part des entreprises la mise en oeuvre d’une brèche dans les appareils et dans les données des clients. Il pourrait s’agir d’un précédent troublant » ajoute Sundar Pichai, avant de souhaiter une discussion libre et constructive sur ce problème.

Pour rappel, le FBI souhaiterait l’accès à un iPhone d’un des auteurs de la fusillade de San Bernandino, survenu en 2015 aux États-Unis. Un juge fédéral a appuyé cette requête, forçant l’entreprise de Cupertino à collaborer. Cependant, cette dernière a lourdement contesté cette décision et refuse tout éventuel déchiffrement, estimant qu’il s’agirait d’une jurisprudence ouvrant trop aisément les portes aux données stockées dans les téléphones.