Les entreprises belges pénalisées par le prix de la 4G
Selon une étude commandée par l’IBPT sur les tarifs proposés aux professionnels dans cinq pays européens, les quotas de données mobiles des opérateurs belges ne sont pas suffisamment compétitifs.
C’est la troisième fois que le régulateur belge procède à une analyse approfondie et comparative des prix pratiqués sur le marché non-résidentiel en Belgique et au sein de quatre contrées limitrophes: la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Huit profils spécifiques ont été établis, de l’indépendant peu communiquant aux entreprises de 50 salariés avec des variations dans les quantités d’appels nationaux, internationaux, de messages et de gigaoctets téléchargés.
Il en sort un bilan peu flatteur: par rapport à l’année 2015, notre Royaume est passé d’une note moyenne à une position relativement chère. La cause n’est pas à chercher chez nous mais chez nos voisins. Alors que la compétition continue d’écraser les prix à l’extérieur de nos frontières, nos Proximus, Orange, Base et leurs comparses affichent davantage une certaine stabilité, notamment dans les quotas de données mobiles, que ce soit sur un smartphone ou sur un appareil de type modem 4G.
La téléphonie fixe est, en revanche, plus compétitive auprès des grands consommateurs et des volumes importants de communications internationales. Mais les PME sont, elles, désavantagées par les offres large bande. Ce qui est finalement un comble pour un territoire qui se veut intelligent et connecté.
C’est cher mais c’est pas de la merde
Globalement, ce qui reste encore aujourd’hui une surprise de taille, le Belge doit, dans la plupart des cas, éviter les packs regroupant trop de services différents s’il souhaite profiter des meilleurs tarifs à tous niveaux. Pire encore, les opérateurs voisins appliquent des réductions bien plus intéressantes si plusieurs produits sont associés. Double peine pour les entreprises qui devront passer encore plus de temps à comparer et à compartimenter avec un éventuel manque de synergie entre les technologies.
Cette troisième étude de l’IBPT dévoile une faiblesse de la Belgique à laquelle les différents gouvernements s’attaquent trop peu. Si les connexions fixes et mobiles sont souvent de grande qualité, elles se font à un coût qui amoindrit sérieusement la compétitivité à l’international. L’un ne va pas sans l’autre diront les opérateurs, notamment Telenet dont le patron emblématique, John Porter, estimait dans Le Vif que « les télécoms en France, c’est de la merde ».
L’étude comparative est librement consultable sur le site de l’IBPT.