Le fabricant coréen a organisé un événement de lancement à Bruxelles durant lequel il a réitéré ses grandes ambitions pour le marché belge. Les S10 sont en précommande dès ce soir, avec un cadeau à la clé. Prix: de 749 à 1599 euros.

Samsung Belgique a mis les petits plats dans les grands ce mercredi 20 février afin de lancer ses nouveaux Galaxy S10. Depuis le BMW Brand Store du Boulevard de Waterloo, à quelques encablures de l’Apple Store, le géant a livré les détails qui nous intéressent, les prix des différentes variantes du S10:

  • S10e 128 Go de mémoire / 6 Go de RAM : 749 euros
  • S10 128 / 8 Go : 899 euros
  • S10 512 / 8 Go : 1.149 euros
  • S10+ 128 / 8 Go : 999 euros
  • S10+ 512 / 8 Go : 1.249 euros
  • S10+ 1 To / 12 Go : 1.599 euros

Les intéressés qui commandent leur modèle à l’avance recevront des Galaxy Buds, d’une valeur de 149 euros, gratuitement jusqu’au 8 mars 2019.

Lorsque la commercialisation va débuter, Samsung estime que les quatre piliers qui permettront d’écouler ces nouveaux fers de lance sont la photographie, l’affichage, le lecteur d’empreintes Ultrasonic et les choix de stockage de données. Sur ce dernier point, il est possible d’étendre la mémoire morte avec des cartes d’extension microSD jusqu’à 512 Go.

S’il fallait vraiment le souligner, le prix et l’autonomie ne font pas partie des arguments que devront déployer les vendeurs de la marque.

Du matériel de pointe

Bien entendu, Samsung n’a pas fait dans la demi-mesure pour se maintenir au top. Les S10 emmènent avec eux ce qui se fait de mieux pour le moment: un écran Super AMOLED de bord à bord, un lecteur d’empreintes intégré sous la surface verrée, une technologie photographique multi-objectifs, un rechargement sans fil à double sens et, surtout, un port jack 3.5mm. Le châssis en aluminium s’allie à merveille avec les deux face en verre courbées pour donner une allure très sobre à l’ensemble. L’étanchéité IP68 du boîtier est toujours présente. L’impression de solidité et de luxe est garantie.

Comme on pouvait s’y attendre, les caractéristiques techniques complètes sont impressionnantes, dignes d’un très haut de gamme. Difficile de détecter un manquement, même léger. Il existe tout de même quelques éléments notables qui différencient le S10e de ses comparses. Le plus économique propose un lecteur d’empreintes sur la tranche et non sous l’écran. Il arbore un design plat tandis que les S10 et S10+ sont courbés à leurs extrémités. Le S10e se compose de plastique tandis que les S10+ les plus onéreux (512 Go et 1 To) s’équipent de céramique.

Au niveau de la batterie, les capacités sont respectivement de 3.100, 3.400 et 4.100 mAh avec la possibilité d’une recharge sans fil rapide à 12 watts. Le Wireless PowerShare qui autorise le chargement d’accessoires Qi ou un autre smartphone compatible est présent sur tous les modèles. Samsung n’a pas insisté sur une éventuelle autonomie qui irait au-delà des attentes. Il faudra assurément le charger tous les jours.

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Lors de notre prise en main, le poids et la forme du S10e séduisent malgré des matériaux moins nobles. Les faces en verre des S10 sont un splendide aimant à empreintes qu’il faudra sans cesse frotter si les puristes désirent le maintenir propre. La désactivation via ce lecteur d’empreintes sous l’écran est un peu plus lente que les autres méthodes plus courantes mais cela reste raisonnable. Il s’agit, cependant, d’une prouesse gourmande en énergie puisque des détecteurs fonctionnent en permanence. La zone de déblocage est ainsi réduite à la partie inférieure de l’écran. Samsung garantit une détection sans faille dans les conditions délicates telles que l’humidité, la chaleur et le froid. Elle se combine à une reconnaissance facile en deux dimensions pour augmenter le niveau de sécurité. Traduction: pas de fonction similaire au Face ID d’Apple.

Le choix des coloris sera quelque peu étendu : une option jaune canari pour le S10e aux côtés des trois traditionnels noir, gris et blanc. Reste à découvrir ce que donneront les options céramique.

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Pas d’encoche mais un confetti

Les équipes de recherche et développement ont visiblement reçu la consigne d’éviter l’encoche pour une solution plus douce aux yeux. L’objectif photo pour les selfies apparaît donc sous la forme d’un trou noir dans la partie supérieure droite de l’écran. Certes, on s’y habitue très rapidement, même si cette zone est plus opulente sur le S10+ afin de domicilier confortablement un double objectif grand angle. Tout comme sur le Pixel 3 XL, il est possible de capter un selfie de groupe sans difficulté. 

Honnêtement, nous préférons, par exemple, la goutte du OnePlus 6T qui reste moins remarquable. Sur le S10, nos yeux sont constamment interpellés par ce petit point noir qui donne, jusqu’à présent, l’allure d’un défaut, de pixels morts que l’interface logicielle tente d’éviter. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait à merveille. Mais la luminosité des appareils de test poussée à fond n’atténue évidemment pas notre première impression.

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La combinaison du HDR 10+ et de l’arrangement dynamique des teintes provoque une certaine saturation et un contraste particulièrement élevé. Ce n’est pas naturel mais c’est beau. L’effet est réussi.

Notons également que vis-à-vis de la génération précédente, les S10 affichent des diagonales plus importantes. 6,4 pouces pour le S10+ et 6,1 pouces pour le S10 contre 6,2 et 5,8 pour les S9+ et S9. Tout cela, bien entendu, en gardant des proportions similaires.

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Un photographe hors pair

Les S10 sont livrés avec des objectifs photo bardés de sigles pour convaincre quiconque qu’il s’agit d’un matériel de niveau professionnel. Pour les clichés mais également pour les vidéos. Dans ce dernier domaine, le léger retard qualitatif des fabricants Android sur Apple provoque ici un effort particulier. En effet, pour parvenir à un résultat parfait, Samsung va combiner les vidéos enregistrées par deux objectifs, les mixer et rendre un fichier HDR10+.

Sur les trois modèles, deux objectifs : un 16 mégapixels full frame Ultra Wide qui ouvre à 2.2 et un 12 mégapixels DualPixel stabilisé, Dual Aperture autofocus dont la focale varie de 1.5 à 2.4. Pour les S10 et S10+, on ajoute un troisième téléobjectif de 12 mégapixels autofocus ouvert à 2.4 avec stabilisation optique. Au-delà du jargon imbuvable, le géant coréen explique que son smartphone peut détecter les scènes et produire des rendus en amont de la captation finale à l’aide de puces maison. Autrement dit, il prend le pari inverse d’Apple et de Google qui misent bien plus sur la post production.

L’effet bokeh du S10+ est, par exemple, obtenu essentiellement par les deux capteurs: le huit mégapixels autofocus ouvert à 2.2 et le Dual Pixel 10 mégapixels autofocus ouvert à 1.9. Ce dernier est le seul présent sur les S10 et S10e.

Un effort a également été fourni sur un mode nuit intelligent.

Cependant, quelles que soient les technologies employées, seuls les tests rendront un verdict définitif. Pour l’instant, nous devons simplement croire Samsung sur parole. 

L’expérience Samsung via One UI

Malgré une fiche technique sans faille depuis quelques générations, les précédentes itérations de la gamme Galaxy S perdait trop souvent de sérieux points sur la couche graphique que le coréen applique à Android. Trop de fonctions inutiles, des applications en double, des choix graphiques hasardeux. Fin 2018, les concepteurs de Samsung ont décidé de mettre fin au massacre via One UI dont les avancées sont unanimement reconnues. C’est encore le cas sur les S10.

Les panneaux sont épurés, esthétiquement agréables et cohérents. La fonctionnalité de l’ensemble a été privilégiée vis-à-vis de l’empilement sans fin d’éléments. Un exemple : l’horloge. Désormais, la moitié supérieure de l’affichage est consacrée uniquement à l’heure, sans possibilité d’agir. Les interactions se trouvent dans l’autre moitié, à portée confortable des doigts. Astucieux. Enfin! Merci Apple.

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On ne rechigne pas non plus à exploiter ce formidable écran de veille allumé en permanence avec quelques informations utiles. Ici aussi, l’effort de simplification augmente la sensation de luxe et d’efficacité de l’engin.

Quelles que soient les opérations que nous avons pu effectuer pendant la démonstration de ce mercredi à Bruxelles, les S10 se sont montrés très réactifs, très fluides et rassurants. Nous n’avons pas su obtenir davantage d’informations sur les mises à jour futures. Qu’en sera-t-il des pansements de sécurité mensuels que publie Google ? Combien de temps faudra-t-il attendre pour obtenir Android Q lorsque ce denier sera publié ? Mystère. Sans promesse, la situation ne risque guère d’évoluer.

Bixby, bisbille

Il n’était pas possible d’évaluer les évolutions de l’assistant personnel de Samsung lors des démonstrations de ce mercredi car le personnel mobilisé ne pouvait pas se connecter à internet avec les unités de test. Toutefois, des routines plus évoluées sont désormais disponibles.

Bien entendu, ce sont les fonctions basiques et déjà parfaitement orchestrées par ses concurrents qui doivent d’abord subir un travail de fond. Nous supposons, peut-être à tord, que les performances de Bixby ne dépendent pas du matériel et ne sont pas foncièrement supérieures sur ces S10. Le service DeX, qui permet de connecter un clavier, une souris et un écran pour une utilisation bureautique, est toujours bien présent.

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Galaxy Watch Active, Galaxy Buds et Galaxy Fit

Une montre connectée, des écouteurs sans fil et un suiveur d’activité ont également été montrés ce mercredi.

La Galaxy Watch Active est une montre sous Tizen conçue, comme son nom l’indique, pour les sportifs tandis que les Galaxy Buds devront affronter les AirPods d’Apple. Le Galaxy Fit est un bracelet dont l’affichage est succinct.

Voici les détails commerciaux: lancement des Galaxy Buds le 29 mars pour 249 euros, arrivée de la Watch Active le 5 mars pour 249 euros et le Fit et Fit-e seront en Belgique au mois d’avril pour 99 et 39 euros.

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