En 2022, la barre des cinq millions de connexions internet fixe à haut débit a été franchie. La consommation augmente, tant sur la fibre que sur mobile. La téléphonie fixe et la télévision, analogique et digitale, reculent.

L’Institut belge des postes et télécommunications sort aujourd’hui son rapport annuel relatif au comportement des ménages vis-à-vis des services téléphoniques et d’accès à internet. Certains éléments remarquables se distinguent parmi d’autres évidences : si le Belge parvient à télécharger 251 giga-octets par mois en moyenne — 14 de plus qu’en 2021 —, c’est parce que la fibre autorise des débits plus élevés et que les opérateurs couvrent désormais 72,8% des habitations avec une connexion jusqu’à 1 Gbps. Mais c’est très majoritairement en Flandre et à Bruxelles que cela se produit, comme en témoigne cette carte particulièrement éloquente.

Sur le marché national du haut débit fixe, seule Orange parvient à gagner des parts de marché supplémentaires (0,7 point, sous les 20 % avant l’achat de Voo). Telenet, malgré une augmentation du nombre de lignes vendues, voit sa part de marché diminuer de 0,3 point et Proximus n’a pas non plus réussi à tirer parti de son avance dans le déploiement du réseau de fibre optique et le lancement du haut débit fixe par Mobile Vikings en 2022 : elle a perdu 0,1 point pour atteindre entre 40 et 50%.

Côté mobile, une carte SIM télécharge, en moyenne, un peu plus de 6,1 Go par mois. C’était 4,9 en 2021. La très grande majorité de ces échanges se déroule via la 4G. En effet, la 5G, qui occupe tout de même 1,1 Go par mois, n’était pas encore très développée en 2022 et la 3G tend à s’éteindre avec un pauvre 0,2 Go par mois.

La télévision numérique perd 0,5% d’abonnés

Sans surprise, la téléphonie fixe poursuit sa chute : 10% de lignes en moins en 2022, passant sous la barre des 3 millions. La consommation de minutes s’est, elle, écroulée : -27%. Par ailleurs, en 2022, 61 000 Belges ont résilié leur raccordement à la télévision, contre 36 000 l’année précédente et 17 000 en 2020. Pour la première fois, la télévision numérique a perdu 0,5 point de parts de marché pour atteindre 82% des ménages. Ce qui signifie que même les options télévisuelles qui s’affranchissent d’un décodeur ne parviennent pas à enrayer le désintérêt pour les canaux linéaires.

Assurément, les téléviseurs connectés aux applications populaires de streaming et de vidéos à la demande convainquent assurément davantage de consommateurs de ne plus financer une télédistribution onéreuse, moins confortable à utiliser et limitée aux accords de distribution des chaînes.