Le dernier né de l’offre i-mode de BASE devrait permettre de redorer le blason du catalogue actuel souvent critiqué. Une réussite ? Belgique Mobile l’a testé pour vous…

Premières impressions

Le téléphone est livré dans un package contenant trois guides d’utilisation en langues nationales, ainsi que l’appareil lui-même, son chargeur et un CD-ROM d’applications Panasonic. Le GSM fraîchement libéré de son emballage plastique dégage une sensation de luxe mais également un peu gadget. Pour un téléphone à clapet, ses dimensions sont impressionnantes, équivalentes au Siemens S55 qui reste tout de même un des téléphones les plus compacts du marché. L’ouverture du clapet est aisée et renforce un peu plus le sentiment de classe et de bonne finition globale du téléphone. Par contre, un bruit de grincement est perceptible lors de la fermeture de ce dernier mais cela reste anecdotique.

Fonctions de base

Le téléphone se met en route rapidement avec une animation i-mode traditionnelle mais néanmoins modifiable. L’écran de 65.000 couleurs est tout simplement splendide et assez paramétrable pour obtenir des conditions de lisibilité et de luminosité optimales. A noter que cet écran s’obscurcit automatiquement après un laps de temps défini par l’utilisateur afin de ménager les efforts de la batterie. Néanmoins, il faudra passer par un des deux fonds d’écran présents dans le téléphone pour admirer pleinement la qualité d’affichage. L’écran externe, monochrome et rétro-éclairé, permet de visualiser des informations sommaires comme l’heure, l’état du réseau et de la batterie ainsi que le nom de l’appelant en cas d’appel. Au dessus de cet écran, un témoin lumineux (de 7 couleurs différentes) assez imposant indique les différents évènements qui peuvent survenir comme la réception d’un i-mail par exemple. Cette lumière fait également office de « flash » lors de l’utilisation de l’appareil photo. On navigue une nouvelle fois entre le bon goût et le gadget.

L’émission et la réception d’appels ne posent aucun problème. La qualité d’écoute est relativement bonne. Le clapet est, si l’utilisateur le désire, actif. L’utilisation du sms se fait de manière intuitive et agréable à l’aide du T9 et d’un système d’édition qui m’est inédit. Le clignotement du caractère en cours et la présence d’un curseur sont appréciables. Reste à confirmer cette impression dans le temps.

L’autonomie du P341i est très bonne. L’annonce de fin de batterie est assez précoce pour brancher le chargeur. En utilisation intensive, le téléphone s’accroche relativement bien et permet vraiment de ne pas se soucier à ce sujet. Un usage journalier normal permet de tenir une petite semaine de 5 jours.

Interfaçage et ergonomie

Conçu selon les spécifications i-mode, le Panasonic P341i marque sa différence nette par sa touche centrale qui est composée d’une couronne directionnelle et d’un bouton central détachés. Son utilisation est plus qu’aisée puisqu’il est difficilement concevable d’actionner les deux parties en même temps. Après quelques minutes, le confort produit par cette nouveauté est particulièrement plaisant. Les deux touches obligatoires d’accès à l’i-mode et du courrier i-mode sont installées de part et d’autre de la touche centrale. Le reste du clavier est d’une qualité moins frappante et d’une disposition classique hormis le bouton d’accès au répertoire qui se place en dessous à gauche. Un bouton placé sur la droite de l’appareil permet l’utilisation de l’appareil photo en mode « portrait » décrit plus loin dans ce test, ainsi que la commande vocale. L’éclairage est tout à fait inadapté avec six points lumineux situés entre les touches. En somme, une petite adaptation est nécessaire mais rapide.

Le même commentaire pourrait convenir en ce qui concerne le menu. Ce dernier est tout à fait classique, doté d’icônes très réussies. En mode surf et photos, les touches sont adaptées afin d’obtenir, via des menus contextuels, toutes les fonctions relatives aux deux domaines précités. Une nouvelle fois, le téléphone requiert un petit temps d’adaptation mais au final, l’ensemble paraît construit de manière intelligente et intuitive. La prise en main est agréable. Lorsque le téléphone n’est pas actif, il affiche un fond d’écran prenant la totalité de l’espace utile avec, par dessus, des icônes informatives soignées et des indications textuelles relativement lisibles. Il est également possible d’opter pour une horloge analogique ou digitale énorme ainsi qu’un calendrier superposé au fond d’écran.

Le son est une expérience moins réjouissante. Malgré une reproduction polyphonique, les sonneries présentes dans le téléphone sont un peu décevantes. La qualité de finition du son des touches est, par exemple, digne d’un téléphone d’époque. Les mélodies disponibles dans le cadre du service i-mode permettent, néanmoins, de palier quelque peu ce léger défaut. Un petit signal sonore est émis lors de la prise d’un cliché.

Connectivité

GPRS, Bluetooth, Infrarouge, c’est le trio gagnant du nouveau Panasonic. La connexion au réseau GPRS est de très bonne qualité et le transfert de données est rapide et sans décrochage. Concernant le Bluetooth et l’infrarouge, le téléphone ne pourrait pas faire mieux. Néanmoins, il est très difficile de repérer la source infrarouge sans recourir au guide d’utilisation car celle-ci se fond dans le design de la coque avant. Les essais effectués dans le cadre de ce test n’ont montré aucun défaut. Le tout se déroulant de manière très souple. Par contre, il est assez décevant de constater qu’aucun câble de connexion ne soit livré avec l’appareil. Le CD-ROM d’applications devient dés lors inutilisable si l’utilisateur n’a pas préalablement acheté un dongle Bluetooth ou Infrarouge.

La petite antenne externe permet un accrochage au réseau Dual-Band de BASE de façon idéale, rapide et stable. En milieu difficile (in-door et faible couverture), le P341i ne fait pourtant pas de miracles mais récupère très vite le signal lorsque la couverture s’améliore.

Appareil photo

Pas de miracles dans ce domaine. Le capteur de 300.000 pixels est adéquat pour l’échange de photos entre mobiles mais inutile d’espérer en faire une utilisation plus poussée. Ici également, l’utile discute avec le gadget avec un flash qui ressemble à un témoin lumineux utile dans le noir total mais il ne permet pas de prise de vue nette. Le mode obscurité, par contre, est particulièrement bien étudié, ainsi que les effets sépia, noir et blanc et inversé. La résolution des photos prises est paramétrable, tout comme la taille qui varie entre 288*352 pixels et 132*176 pixels. Dans ce dernier cas, un zoom numérique est disponible. Amusant, il est possible d’ajouter un cadre décoratif aux clichés. La combinaison de l’ensemble de ces paramètres permet presque toujours d’obtenir des prises de vue valables avec également la possibilité de régler le contraste via la touche centrale. Le petit plus réside dans la possibilité de prendre des auto-portraits. Le téléphone est, dés lors, fermé et la touche latérale permet d’immortaliser sa petite tête. Quelques exemples annexés en fin de test sont plus parlants.

Fonctions avancées

Les applications professionnelles classiques sont hébergées dans l’organiseur. Le calendrier/agenda, la synchronisation avec le PC, la calculatrice, le convertisseur, les cartes de visite, les mémos sont autant d’exemples qui montrent que le Panasonic est un téléphone destiné également au marché business. Ces fonctionnalités sont étudiées et présentées de façon remarquable mais seul un usage intensif et plus long que dans le cadre de ce test pourrait donner un jugement plus objectif. Quoi qu’il en soit, l’offre semble très utilisable.

Outre cela, les applications Java étendent à l’infini les possibilités du téléphone. Un petit jeu de réflexion amusant est intégré d’origine mais il sera nécessaire de s’orienter vers le service i-mode pour télécharger d’autres applis Java. Le lancement est rapide et stable. Le téléphone répond toujours aux commades et ne bloque pas pendant l’exécution d’un programme.

La mémoire se chiffre à 5Mo d’espace. Largement suffisant pour stocker les photos, applications Java et sonneries polyphoniques téléchargées. Les logiciels Panasonic de synchronisation et de gestion du téléphone sont très bien présentés mais ne montrent rien d’exceptionnel. A ce niveau, le boulot est correctement effectué, sans plus.

i-mode

Le téléphone prêté par BASE est accompagné d’une carte SIM donnant accès à l’i-mode. La connexion au réseau GPRS semble plus rapide qu’avec la génération précédente de téléphones i-mode. Le i-menu présente un raccourci vers les applications Java mais jusqu’à présent, seul le site i-météo donne accès à son programme. Il semble que les autres sites doivent encore mettre à jour leur moteur de détection. Dans l’ensemble, la qualité du téléphone donne un confort d’utilisation plus adéquat. La fonction SSL (surf sécurisé) n’a pas été testée car un compte Dexia est nécessaire. L’ensemble des sites i-mode officiels ainsi que BM Nomade sont en cours de test. Une mise à jour de cet article sera proposée sous peu.

Conlusion

Le Panasonic P341i est le téléphone i-mode de dernière génération proposé par BASE et sur ce point, le GSM remplit à merveille sa mission de fer de lance. Il corrige beaucoup de choses négatives constatées auparavant sur d’autres appareils. Son design est également soigné et son utilisation est très agréable. Les petits défauts relevés ne sont, certes, pas en mesure de décourager le consommateur moyen qui en sera très satisfait mais pour les plus pointilleux et les acharnés de technologie ou de photographie, il est préférable d’attendre la série 400i qui prépare son débarquement. Pour un prix conseillé de 399 euros, la qualité est au rendez-vous.

Exemple de photos et d’utilisation de celles-ci

test_P341i
J’arrive, je suis dans les bouchons. (9 ko)

test_P341i
Le bureau de Belgique Mobile. (25 ko)

» Caractéristiques complètes et photo de l’appareil

Questions ?

Si vous désirez en savoir plus sur le Panasonic P341i, vous pouvez vous rendre dans notre forum.