Le dernier né de la gamme i-mode est passé dans les mains de Belgique Mobile. L’introduction de la vidéo dans l’offre i-mode a été testée.

Premières impressions
Dés la (grande) boîte ouverte, le téléphone offre un aspect assez massif en restant sobre et élégant. Cette sensation ne s’estompera pas durant le test. En poche comme en main, le NEC n400i prend de la place et ne se fait pas oublier. Cette remarque est également valable au niveau du poids, bien que cela reste dans les normes pour un appareil de ce type. L’aspect général du GSM permet de se prononcer sans aucun doute sur son origine. Il s’agit bien d’un NEC, sans grande évolution fracassante. Les habitués de la marque ne seront aucunement déroutés et regretteront peut-être que l’effort effectué sur l’extérieur du N341i en matière de design n’ait pas été réellement poursuivi. Cela reste néanmoins une idée subjective basée sur les goûts et les couleurs qui, faut-il le rappeler, ne se discutent pas. Malgré tout, l’ensemble des éléments du téléphone sont disposés de façon tout à fait correcte.

Le clapet ouvert renforce à nouveau le sentiment d’encombrement excessif. Collé à l’oreille, le n400i est tout sauf discret pour celui qui veut l’être mais comme pour la plupart des appareils, les premières heures permettent une certaine adaptation sans pour autant effacer la sensation de volume.

Fonctions de base
Le lancement du logiciel de l’appareil, un tout petit peu lent, se déroule sans problèmes avec une habituelle petite animation d’entrée (modifiable) avant la saisie du code PIN. La qualité de l’écran QVGA est saisissante. Non seulement par les 65.000 couleurs et la luminosité irréprochables mais surtout par sa définition de 240 x 320 pixels. Il s’agit là d’une avancée remarquable tant les images proposées et la police d’écriture sont lisses. En un mot : superbe. Le second écran (extérieur) est, lui, doté de 4096 couleurs et rend une image raisonnable compte tenu de sa fonction purement informative. Il est particulièrement utile lors de la prise de portraits et peut être éclairé en appuyant simplement sur une touche extérieure.

Les communications vocales sont confortables en matière de qualité d’écoute, tant en milieu calme qu’en espace bruyant. Aucun défaut important n’a été relevé dans ce domaine et les paramètres habituels (clapet actif inclus) permettent une utilisation optimale. Même chose pour les sms.

La batterie Li-Po d’une capacité de 1000 mAh met à disposition du téléphone une autonomie assez solide puisqu’en une journée de fonctionnement intensif, l’indicateur n’a faibli que d’une unité.

Interfaçage et ergonomie
Les spécifications i-mode sont respectées sur le N400i avec deux boutons dédiés à l’i-mode (mais qui sont également utilisés dans diverses fonctions et autres menus) et une touche centrale omnidirectionnelle doté d’un bouton en son milieu. En mode veille, les 4 directions se sont vues affecter une fonction (changer de mode, appels manqués, appels reçus et accès à l’espace personnel). L’ensemble étant de bonne facture sans pour autant surclasser la concurrence. Le clavier et son éclairage (bien que faiblard) ne sont en aucun point surprenants. La réponse aux pressions est suffisante, souple. NEC choisit de placer également un bouton d’accès au menu et au répertoire de part et d’autre de la touche omnidirectionnelle, en-dessous, respectivement, de l’accès i-mail et i-mode. Un dernier bouton permet l’effacement de caractères dans les saisies textuelles ou le retour en arrière dans les menus et dans la fonction de capture d’images/vidéos. La profusion de boutons sur les téléphones NEC n’est peut-être pas un choix judicieux. L’intuitivité en souffre grandement. Il n’est pas rare d’hésiter avant de connaître la fonction dédiée à telle ou telle touche. L’adaptation est assez longue mais au fil du temps, la logique apparaît peu à peu même si le Panasonic P341i semble mieux conçu à ce niveau.

Le menu principal est graphiquement magnifique. Animé, il joue sur des effets d’opacité et présente des objets en 3 dimensions simulées. La simplicité et l’organisation des options et paramètres sont habituelles. Il est néanmoins dommage que les menus se cachant derrière le principal ne bénéficient pas d’un contexte graphique aussi soigné (puisqu’il s’agit simplement de texte et de couleurs). L’interface d’écriture des SMS a été améliorée avec le ou les numéro(s) d’envoi affiché(s) sur le même écran que le texte. Le tout étant composé de deux cadres munis d’ascenseurs.

Le texte est un point sur lequel le NEC n400i est absolument parfait. La police de caractère lissée est d’une lisibilité exemplaire et permet avant tout d’afficher une quantité très importante de contenu dans un espace réduit. Dans toutes les applications du téléphone, l’amélioration de la présentation du texte apporte un avantage impressionant. Tout cela est le résultat de la très bonne définition de l’écran. Difficile de revenir vers un téléphone qui ne possède pas cette qualité. Les utilisateurs de SPV feront également la même remarque.

Les 64 tons polyphoniques embarqués dans l’appareil sont tout à fait remarquables. Les sonneries livrées sont pourtant assez médiocres, dignes des dessins animés japonais des années 80. Une nouvelle fois, le service i-mode permet de trouver d’autres sonneries plus adéquates même s’il n’est pas toujours simple de trouver des fichiers à la hauteur de la qualité du rendu sonore du n400i.

Lorsque le téléphone est fermé, les appels et sms sont signalés par une petite diode de la coque externe. Elle clignote pendant les communications. Très amusant à utiliser pour les amateurs de gadgets et ceux qui aiment se faire remarquer en milieu obscure…

Connectivité
Un manquement grave pour un appareil de ce niveau de gamme est l’absence du Bluetooth. Malgré la présence de l’infrarouge, il n’est pas aisé de transférer les vidéos réalisées vers un ordinateur, par exemple. D’autant plus que le poids maximal des animations que l’on peut transférer par i-mail est de 100ko. L’accès GPRS classe 8 et la fonction tribande sont appréciables même si l’accroche réseau n’est pas vraiment efficace. En zone urbaine avec une couverture in-door faible, le téléphone est rapidement déconnecté et revient sur le réseau assez lentement. Mais ce n’est pas surprenant pour un téléphone NEC.

Le package reçu ne contient pas de câble data ou autre CD-ROM d’applications NEC. Synchroniser le téléphone avec l’ordinateur semble être un défi. Ce manque de connectivité s’explique par le public cible du n400i qui se situe plus dans la tranche des jeunes consommateurs normaux que dans le secteur business ou celui des technofreaks. Même si cela aurait été utile de combler ce vide.

Appareil photo/vidéo numérique
Une des fonctions qui justifie le passage à la gamme 4 d’appareils i-mode est la possibilité d’enregistrer de petites vidéos d’une dizaine de secondes. Le capteur QCIF permet la prise de vues en 640×480 avec une finesse paramétrable. Concernant la vidéo, la résolution ne dépasse pas le 144×176. L’ensemble des fichiers réalisés à l’aide du n400i et présents dans ce test sont réalisés avec la qualité maximale.

De nombreux réglages sont disponibles comme la luminosité et le zoom 3x qui sont paramétrables à partir de la touche omnidirectionnelle. La prise de vues en rafale, l’ajout d’un cadre et le retardeur sont d’autres atouts de l’APN. Quatres modes d’environnement changent le comportement du capteur. Il s’agit de normal, portrait, intérieur et obscurité. A noter que cette dernière peut s’adjoindre les services d’une lumière relativement puissante et facilement accessible.

L’écran externe est particulièrement utile en mode « portrait » puisqu’il affiche l’image qui va être sauvegardée. Le téléphone produit un son à chaque photo/vidéo effectuée ainsi qu’un signal lumineux.

Les vidéos réalisées à l’aide du n400i sont d’une qualité tout aussi relative que la qualité des photos. Il n’est pas réaliste de vouloir produire le prochain James Bond avec un téléphone mais peut-être de partager un bon moment. Belgique Mobile fournit ici des vidéos qui donnent un exemple d’utilisation. Pour lire les fichiers .3GP, il est recommandé de télécharger le dernier lecteur QuickTime d’Apple.

photo 640×480 en mode standard
– « On fait la fête, viens » – vidéo en mode obscurité (92ko)

Fonctions avancées
Les applications Doja exécutables sur le téléphone sont d’une fluidité exemplaire. Le chargement est rapide (avec barre d’état) et l’exécution est très stable.

La mémoire disponible est un peu faible, compte tenu des vidéos. Les 3 Mo sont rapidement insuffisants. La taille des fichiers animés peuvent aller jusque 256 ko et seulement celles qui sont inférieures à 100 ko peuvent être envoyées sur une adresse mail via i-mode.

Calculatrice, réveil, agenda, liste à faire, bloc-notes, dictaphone et convertisseur sont autant d’accessoires incorporés. Sobres et efficaces, ces outils restent classiques.

La fonction lampe de poche est amusante mais mange rapidement la batterie.

i-mode
Bien sur, un téléphone de la gamme i-mode n’est rien sans la souscription au service i-mode de BASE. La navigation et la consultation des informations sont un réel plaisir grâce à l’amélioration de la définition de l’écran et la police d’écriture utilisée. Le NEC n400i ouvre la voie à de nouveaux services. Outre la messagerie vidéo, il est également possible de télécharger des animations sur les sites adaptés du portail officiel dont voici une liste actualisée :

– The Mode TV (défilés de modes)
– Raceworld (sport)
– MotoGP (sport)
– Eurosport (sport – juillet 2004)
– Private (érotique – exemple 93kb)
– i-blog (blog vidéo)
– Pixxie (blog vidéo – juillet 2004)
– i-friends (envoi de vidéos)
– Euronews (informations – juillet 2004)
– i-météo (vidéo satellite)
– Cinebel (bandes annonce de film – août 2004)

L’utilisation de ces services reste un réel plaisir avec le forfait illimité que propose BASE. Le téléchargement de vidéos se fait de manière tout à fait fluide et le cadrage des vidéos est adapté à l’écran du téléphone. L’envoi des vidéos est, certes, un peu long mais confortable et amusant.

Conclusion
Le NEC N400i mérite sa place de fer de lance de la gamme des téléphones i-mode. Au prix conseillé de 449 euros, la qualité globale est satisfaisante mais perfectible. L’introduction de la vidéo, même si cela reste d’une qualité très relative, et surtout la qualité de l’écran en font un must à posséder pour les fous de technologie. Ceux qui recherchent la simplicité seront quelque peu troublés par le nombre de fonctions ou peut-être, par le fait que l’appareil n’a pas été vraiment européanisé comme l’était le Panasonic P341i. Une bonne journée d’utilisation efface vite les quelques réticences mais il faut un minimum de volonté pour changer les habitudes. L’ensemble des qualités du n400i a un prix, celui de la taille et du poids mais cela semble être la règle des smartphones.

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