Dans un rapport publié ce mois-ci sur le marché de la connectivité mobile et large bande, Ericsson étale quelques données socio-économiques intéressantes. Pour un gouvernement en formation par exemple.

Les trois informations à retenir de ce document d’une vingtaine de pages sont que:

  • Chaque doublement de la vitesse de téléchargement accroît la produit intérieur brut de 0,3%
  • 80 nouveaux emplois sont créés pour 1.000 nouvelles lignes haut débit
  • Une augmentation de 10% de la pénétration large bande augmente le PIB de 1%

Ces valeurs concernant autant le fixe que le mobile. En effet, chaque évolution s’accompagne de modifications matérielles qui provoquent de l’emploi direct et indirect non seulement pour l’installation de nouveaux composants mais également pour la maintenance et les éventuelles réparations. Cette infrastructure neuve ouvre de nouvelles voies pour des entreprises innovantes. Elles exploiteront un service plus confortable et n’auront plus de crainte à créer du contenu lourd ou des services connectés en permanence.

En temps de crise, bien entendu, les chiffres dévoilés par Ericsson suscitent un certain enthousiasme car ils seraient annonceurs d’une bonne nouvelle pour des budgets nationaux en berne. Toutefois, la marge de progression de la Belgique est relativement faible dans les liaisons fixes. Hormis une éventuelle augmentation de la pénétration en zones rurales, les vitesses de connexion sont déjà élevées.

C’est dans le secteur mobile qu’il s’agira probablement de produire l’effort le plus conséquent. Le lancement imminent d’un quatrième opérateur 3G et l’ouverture des ondes LTE provoqueront sans doute un regain de nervosité concurrentielle. A vérifier. Car depuis quelques années, la tendance chez les opérateurs est au dégraissage salarial.

Source: Ericsson (PDF – 2,7 Mo)