Dans une interview accordée au Soir, Daniel Weekers s’épanche sur le danger que représentent les géants américains sur les affaires de l’opérateur wallon et donne quelques détails sur ses projets mobiles.

A la question de savoir si l’achat de Base est toujours en projet, le porte-parole de Voo répond qu’il est encore trop tôt pour répondre car aucun document sur la vente n’a encore été diffusé. L’intérêt est bien présent et Telenet serait, évidemment, le partenaire de choix. Aucun mot, par contre, sur l’achat particulièrement saugrenu de la quatrième licence 3G pour des raisons obscures, purement stratégiques. Le projet mobile de Voo s’appelle donc Base, détenteur également d’une licence 4G qui manque au câblo wallon.

La majeure partie de l’entretien porte sur les géants américains qui risquent fortement de faire de l’ombre aux petits opérateurs belges qui peinent à s’allier pour proposer du contenu à leurs clients. En effet, l’éventualité d’une Apple TV, d’appareils Google TV et d’offres de vidéos à la demande par abonnement (comme Be à la demande mais en moins cher et en beaucoup plus fourni) peut détruire une large partie des revenus de Belgacom, Voo et compagnie. Daniel Weekers regrette qu’aucune stratégie commune sur les droits de diffusion et sur une plateforme standardisée de VOD ne soit mise en place ou même envisagée. Facile à dire après la victoire sur le foot belge.

Le débat est vieux d’une vingtaine d’années: les opérateurs doivent-ils se contenter de gérer les tuyaux qui apportent le contenu ou sont-ils bien plus que cela en proposant eux-même des services de diffusion de contenu ? Les opérateurs mobiles ont connu des fortunes diverses en voulant, par exemple, vendre de la musique, des sonneries, des vidéos et même des applications. Les fournisseurs d’accès à internet et à la télévision numérique veulent absolument garder la main en vidéo à la demande et en diffusion de flux en continu. Jusque quand ?