Pour endiguer le phénomène du cordcutting, rien de tel qu’un peu d’intelligence et de flair. Proximus va bientôt lancer son 7e décodeur TV. Particularité? Il tourne sous Android TV, comme la plupart des boîtiers IPTV toujours vendus illégalement dans notre pays. Voici ce que l’on en sait.

Si Telenet lance YUGO pour attirer les millenials, Proximus disposera également d’une arme contre le phénomène du cordcutting avec son futur décodeur V7, dont la conception a été confiée à l’entreprise française Technicolor.  Ce décodeur est utilisé depuis plusieurs mois par l’opérateur Com Hem et se présente sous la forme d’un boîtier de type Mi Box / Apple TV, comme on peut le voir sur ce site spécialisé (bien informé).

Voici ses caractéristiques principales :

– Modèle UIW4020PXM (Sapphire);
– Android 9.0 Pie avec compatibilité Play Store (sans bridage);
– Stockage : 16 Gb;
– Résolution maximale : 4K HDR.

L’interface a été confiée à l’entreprise allemande 3SS. La voici sur le décodeur BOXER de Com Hem.

Nous n’avons pas encore obtenu de date de sortie et les conditions de transition pour les clients existants, mais on évoque le « Q2 2019 ». À l’heure de la fibre optique et à l’aube d’une augmentation des débits VDSL2 grâce à une évolution de la technologie actuelle (à laquelle cette certification n’est pas étrangère), le moment est opportun pour lancer un décodeur dont l’objectif est de devenir le centre de gravité du foyer connecté : il rend en effet inutile l’utilisation d’une autre solution de type Apple TV, Nvidia, Chromecast, Mi Box, etc.

La box de Proximus pourra naturellement profiter de l’offre Proximus TV (Android TV est compatible avec l’IPTV live), mais également de l’ensemble des offres complémentaires, à la fois grâce à la fonction Google Cast (Chromecast) et aux applications comme Netflix, Arte, Amazon Prime Video (à confirmer), France 24, Google Play Movies, mais aussi BeTV (et pourquoi pas VOOMotion ou YeloPlay, même si le concept devient absurde), Deezer, Youtube, etc.

Pour Proximus, la transition est vitale. Après EDPNet, Orange Belgium devrait rapidement lancer une offre « Internet Only » (que l’ex-Mobistar pourrait coupler à une application TV pour éviter les pénibles accords de partage de chaînes avec ses gestionnaires de réseau VOO et Telenet).  C’est également une question d’image de marque et de vision, face à la disparition inéluctable des décodeurs « fermés » : de Netflix à l’IPTV illégale (il est utile de le rappeler, alors que certains boîtiers sont en vente libre dans certains commerces) en passant par Stevie (une offre TV par internet lancée en Flandre et proche dans l’esprit de Molotov en France), le phénomène du cordcutting venu des États-Unis va indubitablement modifier la donne.  Comme en Amérique du Nord et contrairement à la France, les prix élevés pratiqués en Belgique accélèrent le phénomène. Aux opérateurs de trouver la parade idéale. Un décodeur TV universel est certainement une judicieuse idée.