L’opérateur a sorti aujourd’hui une série de nouveautés pour ses clients télévisés dont, notamment, un décodeur sous Android Pie, du jeu dans le nuage et de la publicité mieux ciblée grâce à vos données.

Sans introduire de modification tarifaire, Proximus a annoncé une refonte de l’interface graphique de ses décodeurs. Désormais, il faudra parler de Proximus Pickx, le nouveau nom de Proximus TV. L’intérêt est de mettre davantage en avant la télévision non linéaire. Le nouveau décodeur V7, qui ne sortira pas avant l’automne, a été mis au point avec la collaboration de Google. Il tourne sous Android Pie et stockera jusqu’à 400 heurs de vidéo dans le cloud. La commande vocale via l’assistant de Google est intégrée. La 4K HDR fait, elle aussi, son apparition, même si le contenu qui sera disponible sous ce format n’a pas encore été communiqué. Bonne nouvelle pour ceux qui se soucient de leur empreinte écologique, ce décodeur V7 affiche la plus faible consommation électrique du marché.

Proximus a également signé un partenariat avec Shadow, une entreprise active dans le cloud gaming. On se souvient, à ce sujet, le malheureux parcours d’OnLive dont Belgacom était actionnaire et qui n’a pas survécu à l’année 2013. Cette fois, les choses sont différentes. L’infrastructure de 2019, tant pour la box que pour la connexion, est nettement plus puissante. L’expérience devrait être bien plus agréable.

Think possible

L’autre nouveauté est cosmétique. Proximus change de slogan pour un « think possible » qui se traduit, par ailleurs, par un nouveau programme de fidélité nommé Enjoy ! Il sera lancé ce 24 juin et offrira bon nombre de cadeaux relatifs à ce genre de programme.

Enfin, et c’est probablement l’annonce la plus intrigante du jour, l’apparition des Smart Ads by Proximus autorisera l’opérateur à analyser les données du client pour lui offrir des publicités mieux ciblées. Le but est de contrer les géants américains qui s’octroient 80% de ce marché très convoité. A cet effet, Proximus s’associe avec Telenet et les chaînes nationales belges. Ces entreprises sont censées contribuer aux bases de données client tout en ne revendant pas leur contenu à des tiers.

Il semble donc évident que Proximus va exploiter les méthodes tant décriées des Google, Facebook, Amazon et compagnie mais dans l’unique but de leur faire un peu d’ombre en Belgique. A noter: Proximus exploite déjà les données de géolocalisation des clients mobiles pour sa filiale de gestion de trafic Be-Mobile.

Une claque à Orange Belgique et Voo ?

Ces nouveautés technologiques n’en restent pas moins enthousiasmantes. Un boîtier vidéo compatible Google Cast avec le Play Store intégré et du cloud gaming peut se révéler très intéressant. Des applications Picks qui se basent effectivement sur des films, séries et émissions recommandées plutôt que sur le direct des chaînes traditionnelles va ravir davantage de jeunes adultes.

La concurrence, elle, semble bien en retrait sur ce point. Orange Belgique s’oriente, à juste titre, comme fournisseur de connexion sans fioriture. Ce qui convient à merveille à ceux qui cherchent le prix et la liberté de choix. Plus énigmatique, Voo doit dévoiler cette année un nouveau décodeur capable de s’aligner sur Proximus. Mais, depuis le Voocorder, l’opérateur wallon a du mal à proposer quelque chose d’abouti et de cohérent.