Proximus, Orange, Base, Cegeka et Entropia développeront, si elles obtiennent le précieux sésame, des réseaux dans la fréquence aux alentours des 3600 MHz. La durée de validité de la licence court jusqu’aux prochaines enchères qui auront lieu lorsque la Belgique aura un nouveau gouvernement fédéral.

L’IBPT confirme ce matin avoir reçu une demande en bonne et due forme d’une licence 5G temporaire pour cinq entreprises. Bien entendu, les trois opérateurs mobiles font partie du lot. Telenet (Base), Proximus et Orange. Il n’est pas négligeable de noter que le dernier duo n’a pas présenté une candidature unique alors que son projet de fusion technique est en cours. Il porte pourtant bien sur le développement de la 5G.

Les deux autres entreprises sont Cegeka et Entropia. Cegeka est un fournisseur campinois de services numériques, actifs dans la connectivité de grandes entreprises. Entropia, de son côté, fournit un réseau de communication d’urgence (TETRA) aux Pays-Bas, en Flandre et au Royaume-Uni. Elle entretient déjà 410 mâts d’antennes sur le territoire précité.

Dans les deux cas, la 5G permettra de mettre au point des applications industrielles destinées avant tout aux entreprises, dans un domaine bien précis. Pas vraiment de quoi faire peur aux trois opérateurs traditionnels. Quoique…

Vers les 3600 MHz

Avant de se réjouir et d’imaginer un réseau 5G accessibles aux consommateurs dans l’immédiat, il est bon de préciser que cette licence concerne la bande de fréquence qui se situe autour des 3600 MHz. Un petit faisceau de 200 MHz déjà disponible sera éventuellement découpé en cinq, à répartir entre les entreprises lauréates. Elles sont privilégiées dans les zones denses et là où une connectivité  performante est requise. Pour la couverture totale du pays, on songera davantage aux 700 MHz qui seront disponibles avant le 30 juin 2020 mais inexploitables sans licence et qui ne concerne pas cette autorisation temporaire.

Il est donc plus que probable que les trois opérateurs et les deux fournisseurs de service en profiteront pour réaliser des essais très localisés et des déploiements pour les grandes entreprises, comme c’est déjà le cas dans le port d’Anvers. La vraie 5G, elle, sera très certainement accessible l’année prochaine si un gouvernement fédéral finit enfin par naître en Belgique.

L’IBPT indiquera le 21 avril prochain si les cinq candidats obtiennent effectivement leur licence temporaire.