L’IBPT annonce avoir clôturé hier la phase principale de la mise aux enchères du spectre 5G en Belgique. L’opération va rapporter 1,2 milliard d’euros au gouvernement. Un 4e opérateur se lancera pour l’occasion auprès des consommateurs, il s’appelle DIGI.

Ce qu’il faut retenir :

  • Lancée le 1er juin, la phase principale de mise aux enchères de la 5G  (700 MHz, 3600 MHz) et du spectre existant 2G et 3G (900MHz, 1800 MHz, 2100MHz) s’est conclue par 1.202.192.400 euros de revenus, annonce l’IBPT.
  • Les déploiements 5G vont pouvoir démarrer, avec deux ans de retard sur le planning initial. La région bruxelloise reste isolée.
  • Prochaine étape : la mise aux enchères de la bande 1400 MHz, qui interviendra dans une seconde phase.

5 opérateurs 5G

Les cinq opérateurs sont connus. Sans surprise, on retrouve les entreprises pressenties :

  • Citymesh Mobile
  • Network Research Belgium (NRB)
  • Orange Belgium
  • Proximus
  • Telenet (BASE)

Déploiement : feu vert

Les opérateurs se félicitent. Telenet annonce vouloir accélérer ses développements 5G grâce à un spectre supplémentaire.  Orange déclare vouloir mettre à la retraite son réseau 3G plus vite que prévu, dès la mi-2023, au profit de la 5G. Enfin, Proximus estime avoir rassemblé 20% de spectre de plus que ses concurrents.

Tous vont pouvoir déployer la 5G légalement en Flandres et en Wallonie, mais le dossier reste encore sensible en région bruxelloise, où les normes ne sont toujours pas clairement définies. Un vote devait intervenir en janvier 2023, selon Le Soir. Le dossier est toujours aussi politique, comme le confirmait cette entrevue « lunaire » parue dans Metro.

DIGI et Citymesh, un seul réseau, deux opérateurs 4G/5G

Va-t-on vers un marché à 4 opérateurs pour les consommateurs et les entreprises ? Il se dessine clairement. On le sait, NRB devrait uniquement se concentrer sur des applications B2B. Du côté de Citymesh, les ambitions sont plus larges. Voilà pourquoi l’entreprise flamande s’est alliée au roumain DIGI dans cette aventure, qui est un peu l’invité surprise de ces enchères.

Dans leur communiqué du jour, Citymesh et DIGI semblent viser deux cibles différentes. Là où le brugeois Citymesh parle exclusivement des entreprises, DIGI prétend vouloir aller plus loin et viser les consommateurs finaux avec un argument imparable, « des prix plus abordables« . DIGI est déjà présent en Espagne, en Italie et au Portugal.

Pour la joint-venture, il va d’ailleurs falloir construire ce nouveau réseau ex nihilo : voilà pourquoi Citymesh et DIGI engagent. Ils ambitionnent de placer entre 3.500 à 4.000 antennes d’ici cinq ans.

Mise à jour : 13:35 suite au communiqué de Citymesh