C’est officiel depuis quelques semaines : 5 opérateurs sont en lice pour proposer la 5G en Belgique. Place au dernier volet de cette opération avec la mise aux enchères de la bande 1.400 MHz avant un déploiement à grande échelle dès le mois de septembre. Mais pas à Bruxelles, où les normes les plus strictes y seront appliquées, quand les textes seront prêts. Quand ça? En 2023.

Des antennes 5G
On sait, depuis le 21 juin dernier, que Proximus, Telenet (BASE), Orange, NRB et CityMesh/DIGI ont décroché les précieuses licences leur permettant de déployer la 5G en Belgique en 700 MHz et en 3600 MHz. Le premier round de cette mise aux enchères a rapporté 1,2 milliard d’euros à l’État et aux régions belges. Par les temps qui courent, ce n’est pas si mal.

Il restait un dernier paquet de fréquences dans la bande de 1.400 MHz. Les nouvelles enchères sont à présent lancées par l’IBPT, confirme l’Écho ce mardi. En jeu : 100 millions d’euros à se répartir entre régions et État fédéral. La bande des 1.400 MHz intéressera a priori surtout les trois principaux opérateurs actuels, à savoir Orange, Telenet et Proximus. Pourquoi ? Cette bande présente la particularité d’être principalement utilisée en voie descendante (download), en complément avec d’autres bandes où la voie montante (upload) est possible.

La 5G pour la rentrée, mais pas à Bruxelles

Toujours selon l’Écho, notre pays a beau avoir pris un retard considérable (2 ans sur le planning initial), les choses avancent vite et bien. Il semble que les opérateurs se préparent à déployer la 5G en Belgique dès le mois de septembre. Ce sera possible en Flandre (seule région où les normes ont été très tôt ratifiées !), mais aussi en Wallonie.

Pour la Région de Bruxelles-Capitale, par contre, les opérateurs et les abonnés devront prendre leur mal en patience. Le gouvernement bruxellois a en effet validé, jeudi dernier, une hausse très limitée de la norme d’émission : 14,5V/m à l’extérieur et à 9,19 V/m à l’intérieur. La norme la plus stricte du pays, – et parmi les plus strictes du monde -, précisément où la demande en données mobiles sera la plus forte vu la concentration de population. À titre de comparaison, en Région Wallonne, les limites sont de 9,2 V/m  et 18,4 V/m, alignées sur la Flandre.

Pourquoi des normes aussi radicales ? Pour le Ministre de l’Environnement Alain Maron (Ecolo), Bruxelles entend se doter d’un «réseau 5G qui soit harmonieux, respectueux de la santé des habitants et de l’environnement, au bénéfice de toutes et tous». Il manquait l’adjectif inclusif dans cette déclaration, mais le Cabinet aura tout le loisir de l’ajouter dans les prochains communiqués et dépêches à venir.

Car le parcours est loin d’être terminé ! Les prochaines étapes ? Une enquête publique en août et en septembre, puis un passage au Conseil d’État, avant un vote au parlement bruxellois. Horizon ? 2023.

Un débat qui s’ajoute à celui de l’harmonisation de la fiscalité des antennes : Agoria vient en effet d’adresser un courrier au ministre Clerfayt pour faire pression sur les autorités. Taxation, permis d’urbanisme et assouplissement des normes d’émission… des dossiers qui auraient déjà dû être bouclés… fin 2021.

Cela ne vous rappelle rien ? Mais bon sang, oui bien sûr ! « Administrationnnnn, veuillez rester à l’appareil ! »