L’annonce avait été forte. BASE estimait qu’entre 20.000 et 40.000 sites d’antennes supplémentaires étaient nécessaires pour le déploiement de l’UMTS. L’IBPT pense qu’il n’en faudra pas plus de 3.000.

Actuellement, les réseaux GSM fonctionnent à l’aide de 8.000 systèmes opérationnels répartis sur 6.000 sites. Sans compter les installations d’ASTRID (services d’urgence), de la SNCB et encore bien d’autres acteurs. L’IBPT, via le RISS (Radio Infrastructure Site Sharing), entend maximaliser le partage des sites entre les trois opérateurs. Ce qui réduira nettement le nombre de nouvelles implantations. L’UMTS devant s’installer sur les antennes existantes et ensuite sur des pylones partagés.

BASE justifiait également son chiffre par le développement de nouvelles technologies telles que le wi-fi et le wimax. Pour la première, l’IBPT limite son impact environnemental et sanitaire. En effet, les antennes wi-fi émettent à faible puissance et la taille des installations ne provoque pas une gène visuelle importante. Qui plus est, l’explosion de l’utilisation du wi-fi devrait se limiter aux habitations privées ainsi que les lieux publics fréquentés. Il ne s’agit pas de couverture nationale.

Par contre, l’IBPT se montre impuissant à évaluer les conséquences de l’arrivée du WiMax. D’une part, les spécifications légales ne sont pas encore définitives et il est impossible de prévoir quel sera l’engouement par rapport à cette nouvelle technologie. L’opérateur ClearWire évoluant avec un dérivé. Selon toute vraisemblance, le WiMax pourrait également trouver refuge sur des antennes GSM existantes.

Reste à savoir si le partage de sites va fonctionner. Selon BASE, Proximus ne jouerait pas le jeu. L’IBPT devrait vérifier effectivement le résultat sur le terrain. Entre les annonces alarmistes de BASE et les prévisions minimalistes de l’IBPT, la vérité doit certainement se cacher entre les deux.