Malgré les démentis, la rumeur poursuit sa route dans les rangs boursiers. Le groupe Bouygues voudrait se défaire de se filiale télécom pour des raisons de stratégie industrielle (recentrage sur la construction). Mais également parce que Bouygues Telecom est un opérateur relativement isolé face aux solutions, toujours plus nombreuses, de convergence entre la téléphonie fixe et les services mobiles. Une entreprise mobile qui échappe à ce groupement des technologies peut éventuellement perdre de son attrait commercial et glisser doucement sur une pente savonneuse. Cela reste à prouver.

L’acheteur le plus évoqué : KPN. Après avoir loupé Orange puis O2, l’opérateur néerlandais a soif de revanche. Mais s’il existe un opérateur qui dispose d’un statut similaire à celui de Bouygues Telecom, c’est bien BASE. En effet, face à un Belgacom qui unit ses forces et la formation future d’un super Mobistar, BASE affiche également le grade officieux de boîte à vendre pour qui veut. Si l’achat de Bouygues Telecom se réalise, la position géographique de BASE pourrait lui ôter de manière définitive les doutes sur son avenir.

Il faudra ensuite nouer des synergies avec une équipe qui a réussi à insérer l’i-mode dans le marché français et d’autres gens qui ont définitivement enterré la licence japonaise. Les fiancés ont tout de même une connivence très nette. Ils ont formé le groupe Mobile Challengers censé défendre les petits opérateurs européens. Rien de moins 🙂