Un entretien accordé au Trends Tendances, sur fond d’appel d’offre pour une 4e licence mobile, indique la reprise des négociations entre Belgacom et le groupe Vodafone autour de « collaborations intensifiées ».   La marque forte Proximus est l’objet de toutes les convoitises.  

En 2006, Belgacom rachetait à Vodafone sa participation dans Proximus pour la somme de 2 MdE. Vodafone détenait alors 25% du capital. Objectif de l’époque : renforcer la coopération au sein du groupe belge. Depuis lors, un partenariat lie les deux opérateurs, permettant à Proximus de bénéficier de produits Vodafone : tarifs d’itinérance, Vodafone Live, cartes et logiciels 3G Vodafone. L’accord noué à l’époque devait durer 5 ans. L’horizon 2011 est proche : l’heure est venue de se mettre à table et discuter du futur.

Des informations exclusives parues dans le Trends Tendances parlent aujourd’hui « d’intensifier la collaboration entre leurs deux groupes dans les mois et années à venir. »  Rien n’est très clair ; l’action Belgacom ne peut pas se permettre d’être frappée d’incertitudes.  Il convient de lire entre les lignes.   Pour le CEO de Vodafone, Vittorio Colao, la collaboration entre Vodafone et Proximus pourrait être « beaucoup plus importante » : « Belgacom a une stratégie très semblable à ce que fait Vodafone en Europe continentale, que ce soit en Allemagne, en France ou en Italie. Selon moi, on peut donc réfléchir une étape plus loin : il est sans doute possible de mettre en place quelque chose de plus organique en termes de marketing ou stratégie. »  Comprenez d’emblée : pas question d’envisager l’acquisition d’une licence 3G ou 4G pour Vodafone, mais négocier avec Proximus pour que la marque soit présente sur un marché symbolique et stratégique : la Belgique, donc la capitale de l’Europe.

Aucun des deux intervenants ne s’aventure sur un terrain sensible : annexer la marque Vodafone à celle de Proximus. Bellens n’est d’ailleurs pas du genre demandeur, Belgacom disposant selon lui d’un « savoir-faire précieux à transmettre à son puissant allié britannique », notamment en matière de télévision numérique, où le modèle Belgacom pourrait être adapté au mobile. Allusion claire à des très probables offres 4G de convergence au sein des Tours infernales bruxelloises.