Le fabricant canadien sort ses atouts pour attirer les talents confortablement installés sous iOS ou Android: argent, intégration sociale et facilités. Pour peu, on se croirait en périphérie bruxelloise.

On attendait la sortie d’une tablette BlackBerry.  RIM a d’abord cru bon de focaliser sa conférence pour développeurs sur… le développement d’applications. Parfois, ça ne fait pas de tord de rester logique avec soi-même.  La tablette, Playbook, a été présentée en début d’après-midi : nous y reviendrons ce mardi.

Première bonne surprise: la simplification et la gratuité. Pour une période limitée dans le temps, il ne faudra plus ouvrir son portefeuille pour déposer un logiciel dans le kiosque virtuel App World. Mieux encore, outre l’ouverture du plug-in Eclipse sous Mac, RIM propose une plateforme WebWorks qui, pour faire simple, permet à des gens capables d’écrire une page HTML5/Javascript de produire une application pour BlackBerry. Il existe également une série de facilités pour les services développés en entreprise, ce qui reste tout de même le cœur de cible des smartphones canadiens.

Seconde nouvelle bienvenue: il est désormais possible d’insérer de la publicité, simplement textuelle ou riche et animée, avec trois lignes de code. Cinq agences mondiales participent à l’élaboration de cette plateforme. Il est tout à fait concevable d’imaginer que cette amélioration puisse prendre place au niveau de la simplification puisque les éditeurs ne s’occupent plus que de coder mais l’objectif est également de rendre plus d’applications gratuites et d’augmenter le taux de téléchargement. Actuellement, 1,5 million d’unités sont téléchargées par jour pour 35 millions d’utilisateurs d’App World. A ce rythme, les milliards d’iOS resteront loin. Ensuite, progressivement, des outils d’achat intégrés chez les opérateurs (vous achetez et c’est l’opérateur qui facture), via carte de crédit et Paypal seront déployés. Ils seront accessibles au sein même des applications. On peut aisément imaginer l’achat d’un journal via cette méthode. Elle sera disponible sur le Torch et via AT&T dans un premier temps. Dernier point important: les analyses d’utilisation sont plus fournies.

Côté social, il est désormais nettement plus simple d’intégrer les services de BlackBerry Messenger (dans les pays où le service est toujours actif… Ah ? Ce problème est réglé ? Bon…). Par contre, l’arrivée d’autres réseaux de messagerie instantanée n’est pas annoncé pour demain. L’interaction avec les éléments de BBM est plus accessible, pour améliorer l’engagement des consommateurs sur la plateforme.

Ce florilège d’avancées techniques et commerciales est très positif dans la concurrence que se livrent les plateformes mais le sentiment premier reste cependant que RIM court après iOS et Android sans toutefois innover.

Merci à Cédric Godart pour les quelques précisions obtenues en direct de San Francisco.