Google a annoncé fièrement avoir dépassé un cap important pour son kiosque d’applications mobiles. Le problème de la qualité de ces dernières reste préoccupant.

Loin derrière Apple, franchement devant RIM et Microsoft, l’Android Market fête la 100.000ième. L’annonce n’a qu’un seul objectif: prouver à la communauté de développeurs que la plateforme de Google est celle qui progresse le plus vite et qu’il est impératif d’y figurer pour ne pas passer pour ringard. Car le jeu qui consiste à déterminer celui qui a la plus grosse a tout de même relativement peu d’intérêt pour le consommateur puisque ce dernier ne cherche qu’un chose: disposer de logiciels utiles, efficaces et bien foutus.

Or, c’est bien dans ce domaine qu’Android est le plus faible des quatre grands. Il suffit de consulter les nouveautés du Market pour constater que dans le flot d’applications approuvées, il y a une majorité d’éléments futiles, inutiles, voire dignes de l’époque glorieuse du shareware érotique. Combien n’y a-t-il pas de nouvelles apps qui, téléchargées, offrent 10 photos de paires de seins récupérées aléatoirement sur le web, des papiers peints, des thèmes, des sonneries et bon nombre de choses présentées dans un langage exotique ? On est loin de l’App Store d’Apple qui a tout de même la prudence de proposer un classement de popularité locale et des nouveautés susceptible d’intéresser l’utilisateur.

Outre ce souci d’intérêt des applications publiées, il existe également une inquiétude sur la qualité de celles qui peuvent réellement rencontrer un succès populaire. La récente arrivée de TweetDeck est un exemple parfait de l’état du Market. Avant la mise à disposition de ce excellent service social (Twitter, Facebook, FourSquare), il existait peu de solutions bien codées, ergonomiques et peu gourmandes en énergie. Même les applications officielles des réseaux précités n’ont pris une tournure sérieuse que très récemment.

C’est pourquoi Google a publié sur le blog officiel des développeurs un article chargé et détaillé de règles et de conseils à suivre pour produire une application de qualité car, finalement, selon les mots de l’auteur, Roman Nurik, « pour établir une stratégie à succès sous Android, il suffit d’améliorer son produit ».

Winamp Android Basculons un peu vers le monde des applications en cours d’écriture avec cet étonnant retour de Winamp. Depuis son achat de la part d’AOL, le lecteur multimédia a perdu de sa superbe. Lui qui a fait les beaux jours du MP3 du début des années 2000 et qui a mal vécu le débarquement d’iTunes sous Windows. L’heure de la revanche a sonné avec une version beta à tester sous Android 2.1+. On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un simple et bête portage mobile mais bien du développement d’une stratégie qui consiste à apporter une vraie expérience sur smartphone afin de relancer la carrière du client bureau. Car, oui, outre la lecture de médias, Winamp se synchronise par Wi-Fi entre l’ordinateur classique et le téléphone. Des widgets, des contrôles persistants, l’utilisation de la barre de notification, des raccourcis, l’établissement d’un lien avec l’application de Last.fm, rien n’a été oublié.

Un autre vieux de la vieille qui fait beaucoup parler de lui en ce moment, c’est Skype. Le service de voix sur IP était jusqu’à présent très ouvert puisque des applications comme Fring ou Nimbuzz permettent de passer des appels via ce réseau. Enfin, permettaient. Depuis quelques semaines, Skype n’est plus trop chaud pour autoriser les logiciels tiers et retire doucement les accès à ce que l’on peut appeler des concurrents. Une prochaine introduction en bourse explique probablement ce changement d’attitude.

Terminons cette semaine en beauté avec l’installation en vidéo au GooglePlex de Montain View, Californie, du Gingerbread, littéralement le pain d’épices. Il s’agit du nom de code d’Android 2.3, prochaine mise à jour de taille qui devrait être officialisée sous peu.